La garde nationale portée à 84.000 personnes d'ici 2019
PARIS (Reuters) - L'objectif du gouvernement français est de porter les effectifs de la garde nationale officialisée par François Hollande à 84.000 personnes d'ici 2019, a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. La montée en puissance du dispositif sera "précise et cadencée" avec 40.000 personnes pour la Défense et 44.000 pour le ministère de l'Intérieur, a-t-il précisé à l'issue du Conseil des ministres. Après l'attentat au camion de Nice, qui a fait 84 morts le 14 juillet, le chef de l'Etat avait dit vouloir bâtir une garde nationale destinée à appuyer les forces de l'ordre face à la menace terroriste à partir des réserves opérationnelles existantes. La mise en place "graduée" du dispositif "permettra à la garde nationale de prendre le relais des militaires de Sentinelle qui ne peuvent pas être mobilisés en permanence", a souligné Bernard Cazeneuve. Environ 10.000 hommes participent actuellement à l'opération Sentinelle destinée à sécuriser des lieux du culte et bâtiments publics. Parallèlement, Bernard Cazeneuve a assuré qu'un haut niveau de sécurité serait maintenu en août pour pouvoir assurer le déroulement des manifestations et festivités prévues. Depuis l'attaque de Nice, de nombreuses festivités ont été cependant annulées en Ile-de-France et dans plusieurs villes de province. A La Baule, dont la configuration du front de mer est "semblable à celle de Nice", le maire LR ,Yves Métaireau, a annulé le feu d'artifice du 15 août pour ne "faire prendre aucun risque au public et à ses administrés". A Marseille, qui avait déjà supprimé son feu d'artifice du 15 juillet au lendemain de la tuerie de Nice, la mairie a annoncé l'annulation du meeting aérien de la patrouille de France le 13 août. Bernard Cazeneuve a souligné que 4.000 gendarmes supplémentaires et 4.700 policiers réservistes seraient déployés en août pour sécuriser la plupart des manifestations de l'été. "Une instruction extrêmement rigoureuse a été envoyée par mes soins aux préfets définissant les conditions de discussion avec les communes pour assurer le bon déroulement des manifestations avec un haut niveau de sécurité", a-t-il dit. "Lorsque les conditions ne sont pas réunies pour assurer une sécurité maximale, les collectivités locales (...) peuvent ponctuellement prendre la décision de procéder à l'annulation des manifestations", a ajouté le ministre. (Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)