L'UE recommande l'adhésion de la Macédoine du Nord et de l'Albanie

La Commission européenne a recommandé mercredi l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Macédoine du Nord et l'Albanie, mais a regretté que la Turquie continue à "s'éloigner toujours plus" de l'Union. /Photo d'archives/REUTERS/Ognen Teofilovski

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a recommandé mercredi l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Macédoine du Nord et l'Albanie, mais a regretté que la Turquie continue à "s'éloigner toujours plus" de l'Union.

"L'Albanie et la Macédoine du Nord ont fait preuve d'une forte détermination à aller de l'avant sur la voie les menant à l'UE et ont obtenu des résultats qui sont concrets et doivent être irréversibles", se félicite Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, dans un communiqué.

"C'est pourquoi nous recommandons aujourd'hui que le Conseil ouvre les négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord. La politique d'élargissement de l'Union européenne est un investissement dans la paix, la sécurité, la prospérité et la stabilité en Europe", ajoute-t-elle.

L'ex-république yougoslave de Macédoine a changé de nom, pour celui de Macédoine du Nord, afin d'éviter un veto de la Grèce à son intégration au sein de l'Otan et de l'UE.

L'élection à la présidence, au début du mois, de Stevo Pendarovski, candidat pro-européen de la coalition centriste au pouvoir, a accentué l'ancrage occidental d'un pays qui deviendra, l'an prochain, le 30e Etat membre de l'Alliance atlantique.

Concernant la Turquie, la Commission salue la poursuite du dialogue et de la coopération, mais regrette "un sérieux recul dans les domaines de l'état de droit et des droits fondamentaux, et un affaiblissement des contre-pouvoirs" depuis la réforme constitutionnelle de 2017.

"En juin 2018, le Conseil a constaté à l'unanimité que les négociations d'adhésion avec la Turquie étaient par conséquent au point mort et que ni l'ouverture ni la clôture d'aucun autre chapitre n'étaient envisageables. Les faits sous-tendant cette appréciation n'ont pas changé", ajoute-t-elle.

Le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Faruk Kaymakci, a regretté ces conclusions qu'il a jugées injustes et inacceptables.

(Robin Emmott avec Tuvan Gumrukcu et Ece Toksabay à Ankara; Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)