La baisse des cotisations salariales étalée sur 2018

La suppression des cotisations salariales prévue par l'exécutif pour 2018 s'effectuerait en deux temps, alors que la hausse de la CSG compensant cette mesure sur le plan budgétaire serait effective au 1er janvier, selon un article à paraître mercredi dans Les Echos. /Photo d'archives/REUTERS/Dado Ruvic

PARIS (Reuters) - La suppression des cotisations salariales prévue par l'exécutif pour 2018 s'effectuerait en deux temps, alors que la hausse de la CSG compensant cette mesure sur le plan budgétaire serait effective au 1er janvier, selon un article à paraître mercredi dans Les Echos. "Le calendrier précis et les montants exacts de réductions de cotisations pour des deux étapes ne sont pas encore arbitrés", dit-on de source gouvernementale citée par le quotidien économique, qui précise simplement qu'elle relève de Bercy. "Au final, la totalité de la réforme sera bien réalisée d'ici la fin 2018, si bien que le gouvernement remplira pleinement l'engagement pris par le président de la République", selon les propos de cette source rapportés par Les Echos. Personne n'était joignable à Bercy mardi soir pour commenter ces informations. Ce décalage, qui étalera le gain de pouvoir d'achat pour les salariés sur l'année, permettra de dégager des économies, note le journal. Cette combinaison permettra en effet de moins peser sur le déficit public, que le gouvernement entend faire passer de 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2017 à 2,7% fin 2018, tout en mettant en oeuvre les réformes fiscales promises par Emmanuel Macron pendant la campagne. Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale début juillet que les cotisations salariales chômage et maladie seraient supprimées en 2018, parallèlement à une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) neutralisant son impact budgétaire. [nL8N1JV3LE] Destiné à augmenter le pouvoir d'achat des salariés, des indépendants et des fonctionnaires, le transfert d'une partie du financement de la protection sociale vers la CSG, à l'assiette plus large, figurait parmi les promesses de campagne d'Emmanuel Macron. La hausse de 1,7 point du taux de la CSG prévue dans son programme ne concernerait ni les retraités modestes - exonérés de CSG ou soumis à un taux réduit - ni les indemnités touchées par les chômeurs. Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire et le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin ont déclaré à plusieurs reprises que l'allègement des cotisations salariales prévu par le gouvernement représentait un gain de 260 euros par an pour une personne touchant le Smic. (Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)