L’UMP ne pense qu’à ça

Le parti est déchiré entre partisans d’un come-back et prétendants qui veulent faire barrage à l’ancien chef de l’Etat.

Le cas Sarkozy fractionne la droite. Chacun se fait sa religion et agit en conséquence. Le retour de l’ex-chef de l’Etat ne fait pas l’ombre d’un doute pour les uns. D’autres, au contraire, sont persuadés que jamais il ne pourra revenir.

LES APÔTRES DU RETOUR

Brice Hortefeux est le grand prêtre de la Sarkozie. Le fidélissime lieutenant colle à son patron depuis la conquête de Neuilly, en 1983. Ancien ministre, il n’a jamais caché que le service de son ami était la raison d’être de son engagement politique. A la tête de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy, il fait fonction de porte-parole officieux. Nadine Morano, la trésorière de l’association, s’est fait une spécialité de célébrer Carla Bruni : «Joyeux anniversaire à notre première dame de cœur», postait-elle le 23 décembre sur Twitter. Dans un tout autre genre, Henri Guaino joue le rôle du grognard grincheux qui se désole de la médiocrité ambiante. Electron libre du groupe UMP, le député ferraille inlassablement contre la décision d’instaurer des primaires ouvertes pour la désignation du candidat de la droite en 2017. «S’il décide de revenir, Sarkozy se présentera devant les Français», martèle-t-il.

Ceux qui misent sur un come-back… ou s’y résignent

François Baroin, le chouchou. Devant ses innombrables visiteurs, Nicolas Sarkozy ne se lasse pas de dire du bien de son ex-ministre des Finances, pourtant l’un des plus sévères sur la dérive droitière pendant la campagne de 2012, inspirée par le maurassien Patrick Buisson. Copé s’est étranglé de rage, en juin, quand l’ancien président a invité son ennemi juré à l’accompagner à Londres pour une conférence à la City. Baroin ne dit rien. Ex-soutien de Fillon, il est convaincu que le temps des actuels quadras ne sonnera pas en 2017, affirme que rien ni personne ne pourra résister au retour du chef, et laisse prospérer la rumeur qui le donne comme son (...)

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Barbe de trois jours
Repères. Nicolas Sarkozy
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