Pour l’UMP, l’Eure de la bascule

Sébastien Lecornu 29 ans protégé de Bruno Le Maire

Confortablement élu à Vernon, Sébastien Lecornu s’impose, à l’ombre de son mentor, Bruno Le Maire, comme l’homme fort de la droite dans l’Eure. A 29 ans, il pourrait devenir cette semaine le plus jeune président de département. Ce ne serait pas le premier record pour celui qui devint assistant parlementaire à 19 ans, conseiller ministériel à 23 et maire à 28 ans. Apparatchik tout aussi précoce, il connaît parfaitement les rouages du parti. Secrétaire départemental adjoint de l’UMP, il siégeait dans la célèbre commission des recours qui validera, en 2012, l’élection de Jean-François Copé. Bonhomme et pragmatique, le jeune Lecornu cultive les traditions de la vieille école chiraquienne, épatant ses aînés par son habileté politique.

Indispensable. Enraciné à Vernon, il doit en partie son ascension à Bruno Le Maire. L’ancien ministre de l’Agriculture est intarissable sur les talents de cet «homme de terrain» qui arbore fièrement son grade d’officier de réserve dans la gendarmerie nationale : «Il a un sens politique hors du commun, une connaissance très fine des gens et de leurs attentes, tout le contraire d’un idéologue.» Enarque et agrégé de lettres, Le Maire a été parachuté dans l’Eure en 2007, après cinq ans passés au service de Dominique de Villepin. Un gamin de 20 ans, Lecornu, se propose d’être son homme dans le département. Il sait vite se rendre indispensable. En 2008, quand Le Maire devient ministre de Sarkozy, il le fait venir au Quai d’Orsay, puis à l’Agriculture, où il sera le «monsieur Eure» du cabinet.

Boulimique. Cette année-là, la gauche reprend Vernon et de très nombreuses villes de l’Eure, département présidé par un socialiste depuis 2001. La droite est laminée. Tout est à refaire. Lecornu part aussitôt à la conquête de sa ville qu’il reprendra en 2014, poussé par la vague bleue. Evreux basculera aussi, tout comme Les Andelys, Louviers, fief électoral de Pierre Mendès France, et Gisors, bastion (...)

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