L’ultimatum de Madrid à Barcelone est dépassé

Le chef de l’exécutif catalan Carles Puigdemont a jusqu‘à ce lundi 10 heures pour clarifier ses intentions après la proclamation d’indépendance, aussitôt suspendue mardi dernier. S’il confirme la proclamation, l’exécutif espagnol donnerait une dernière chance au gouvernement catalan, jusqu‘à jeudi, avant d’activer l’article 155 de la constitution, qui suspendrait de fait l’autonomie de la Catalogne. “Je crois que la réponse que doit donner le président, c’est de dire que le peuple catalan s’est déjà exprimé, il a dit qu’il voulait l’indépendance, pour construire la république, et c’est ce que doit déclarer le Parlement”, affirme Gabriela Serra, députée de la CUP, parti d’extrême gauche dont le soutien est essentiel au gouvernement de Carles Puigdemont pour avoir la majorité au parlement régional. L’ex-Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero appelle le gouvernement catalan à rectifier sa déclaration. “C’est toujours mieux de frapper une deuxième fois à la porte plutôt que de l’enfoncer, c’est une leçon de l’histoire. C’est toujours mieux d’essayer un nouveau modèle de cohabitation plutôt que de le détruire. Ce sont les idéaux européens”, a-t-il déclaré. Selon la télévision catalane TV 3, Carles Puigdemont devrait fournir une réponse plus élaborée qu’un simple “oui” ou “non”. Le gouvernement espagnol a annoncé qu’il prendrait les mesures nécessaires pour prendre le contrôle de la Catalogne en cas de réponse ambiguë.