L’ultimatum de Benny Gantz, qui réclame un plan sur l’après-guerre à Gaza d’ici au 8 juin

L’initiative risque “d’aggraver les tensions politiques au plus haut niveau du gouvernement” israélien, s’alarme le Jerusalem Post. Le ministre sans portefeuille Benny Gantz a donné samedi 18 mai au Premier ministre Benyamin Nétanyahou jusqu’au 8 juin pour convenir d’un “plan d’action” stratégique notamment sur l’après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera.

Lors d’une conférence de presse télévisée dans la soirée, Benny Gantz a exigé un accord sur un plan en six points précisant en particulier qui sera chargé de gouverner l’enclave palestinienne à l’issue de la guerre contre le Hamas, qui dure depuis plus de sept mois.

L’un des “objectifs” du plan doit être “la mise en place d’une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles” à Gaza “et posera les fondations d’une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas”, président de l’Autorité palestinienne, chassée de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, a-t-il expliqué.

“Les considérations personnelles et politiques ont commencé à pénétrer le saint des saints de la sécurité nationale d’Israël”, a-t-il par ailleurs accusé. “Une petite minorité s’est emparée du navire israélien et le dirige vers les hauts-fonds rocheux.”

Il s’agit d’une référence “aux partenaires politiques d’extrême droite de M. Nétanyahou, qui ont menacé à plusieurs reprises ces dernières semaines de faire tomber le gouvernement s’il faisait des concessions que M. Gantz soutenait”, décrypte le Jerusalem Post.

“Ces commentaires sont remarquables dans la mesure où, pour la première fois depuis qu’il a rejoint M. Nétanyahou dans un gouvernement d’urgence en octobre et qu’il fait partie du cabinet de guerre restreint, M. Gantz a publiquement accusé le Premier ministre de donner la priorité à sa survie politique plutôt qu’aux intérêts de la nation”, relève le journal. “Pour la première fois, il a fixé une date limite claire pour rester au sein du gouvernement.”

Accusé de “chercher une excuse pour renverser le gouvernement”

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