L’Ukraino-Russe soupçonné d’une action violente en France mis en examen et incarcéré à Paris
JUSTICE - Arrivé « il y a quelques jours en France », il avait passé quatre jours en garde à vue. Le Parquet national antiterroriste a annoncé ce vendredi 7 juin la mise en examen du jeune homme ukraino-russe soupçonné d’avoir projeté une action violente en France avant d’être arrêté lundi dans un hôtel de Roissy, dans le Val-d’Oise.
Âgé de 26 ans, l’homme a également été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention. Désormais, les investigations se poursuivent sous la forme d’une information judiciaire pour « identifier les autres personnes pouvant être impliquées » dans cette action.
Les conditions de son arrestation ont en effet de quoi inquiéter. Originaire du Donbass et « récemment » arrivé en France d’après une source proche de l’enquête, le jeune homme avait attiré l’attention des enquêteurs de manière fortuite en se blessant à la tête, nécessitant l’intervention des pompiers.
Sauf que dans la chambre d’hôtel du suspect, les enquêteurs avaient retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », selon le Pnat. Des téléphones portables permettant la confection d’engins explosifs et des traces de nitrate d’ammonium ont en effet été retrouvés sur place.
« Engagement prorusse »
Après avoir reçu des soins, il avait presque immédiatement été placé en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure. Au lendemain de son arrestation, le Parquet national antiterroriste avait ouvert une enquête pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.
Pour l’heure, on ne sait que peu de choses de cet homme, né en Ukraine avant d’obtenir la nationalité russe « il y a quelques années », selon les précisions de l’AFP confirmant une information du journal Le Monde.
Par ailleurs, les premiers éléments des investigations laissent penser qu’il porte un « engagement prorusse » après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe ». Ce vendredi, l’avocat du suspect, Me Louis Gloria, n’a pas souhaité commenter l’annonce de sa mise en examen.
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