L’Ukraine revendique l’incendie d’un navire russe en mer Baltique

Le dimanche 7 avril, le Serpoukhov, corvette lance-missile de la classe Bouïan-M, a subi un incendie alors qu’il se trouvait dans la base navale de Baltiïsk, dans l’enclave russe de Kaliningrad, annonce le site d’information Glavcom. Selon la chaîne d’information ukrainienne 24 Kanal, il ne s’agirait pas d’un accident mais bien d’un sabotage.

“C’est une opération réussie du HUR [le renseignement militaire ukrainien]. Selon une source, le navire serait hors service pour longtemps”, ajoute la chaîne, qui décrit “une nouvelle perte pour la flotte russe, et cette fois, pas en mer Noire”.

“À la suite de l’incendie qui s’est déclaré à l’intérieur du navire lance-missile, tous les systèmes de communication et d’automatisation sont complètement détruits”, poursuit Glavcom. Si l’on ne sait rien des détails de l’opération, le HUR a publié sur sa chaîne Telegram des photos de l’intérieur du Serpoukhov, apparemment juste avant l’incendie. Moscou n’a pas commenté ces affirmations.

Si elle explique ne pas avoir pu confirmer ces informations, Radio Free Europe/Radio Liberty explique qu’il pourrait s’agir de la première attaque ukrainienne menée en mer Baltique. Selon le média financé par le Congrès américain, ses répercussions pourraient être davantage “psychologiques” que stratégiques, mettant en lumière “la capacité croissante de Kiev à frapper la Russie toujours plus profondément sur son territoire”.

La flotte de la Baltique est capable de menacer l’Ukraine

Les corvettes de classe Bouïan-M comptent parmi les navires les plus récents de la marine russe. En 2023, Army Inform, le site d’information du ministère de la Défense ukrainien, soulignait à quel point ces bâtiments constituaient une menace pour l’Ukraine. Car ils sont équipés de missiles Kalibr, d’une portée de 1 500 kilomètres, capables de frapper n’importe où dans le pays.

“Ces bateaux ont été utilisés pour la première fois de cette façon en Syrie en 2015. Au printemps 2022, ils ont lancé des frappes sur l’Ukraine”, en particulier depuis la mer Caspienne, où se trouvent trois d’entre eux. D’autres circulent actuellement en mer Méditerranée, mais pour atteindre l’Ukraine “il faudrait que leurs missiles violent l’espace aérien de la Turquie”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :