Sur l’Ukraine, Macron cite un discours de Churchill très symbolique pour alerter

Emmanuel Macron aux JT de TF1 et France le 14 mars 2024 à 20 heures.
Capture écran Elysée Emmanuel Macron aux JT de TF1 et France le 14 mars 2024 à 20 heures.

POLITIQUE - Invoquer un grand personnage de l’histoire pour légitimer son discours. Voici la stratégie d’Emmanuel Macron lors de son interview aux 20 Heures de France et TF1 ce jeudi 14 mars, qui a cité Winston Churchill au cours de cette intervention consacrée au soutien à l’Ukraine dans la guerre face à la Russie.

« Aujourd’hui, il faut avoir, pour reprendre une vieille formule de Churchill “le nerf de la paix” », a déclaré le chef de l’État comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Cette expression était le titre du célèbre discours de l’ex-Premier ministre britannique conservateur à Fulton, aux États-Unis, en 1946.

C’est dans ce discours, prononcé quelques mois après avoir quitté le pouvoir, que Winston Churchill dénonçait le fameux « rideau de fer » qui séparait l’Europe, expression entrée dans l’histoire. Dans sa prise de parole, il insistait également sur l’importance de préserver la paix sur le continent après la Seconde Guerre mondiale.

Macron justifie ses propos sur l’envoi de troupes

Près de 80 ans plus tard, Emmanuel Macron reprend les mots de Churchill pour lui aussi défendre la paix et de manière ferme. Car, rappelle-t-il, « dans le passé, nous avons connu des régimes qui tuaient les opposants chez eux, avaient des dérives autoritaires, et avaient la volonté de conquérir tout ce qu’on les laissait conquérir ».

« Vouloir la paix, ça n’est pas choisir la défaite. Vouloir la paix aujourd’hui, ça n’est pas laisser tomber l’Ukraine », a-t-il alors affirmé. Et de poursuivre : « Vouloir la paix, c’est être crédible, fort, et prêt pour nous adapter au choix que la Russie ferait et donc si la guerre venait à s’étendre en Europe. Ce serait le seul choix et la seule responsabilité de la Russie. »

C’est une manière pour le président de justifier ses propos sur l’envoi potentiel de troupes alliées sur le terrain, une déclaration faite fin février qui avait secoué la classe politique et les alliés de Kiev.

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