L’origine extraterrestre de l’eau sur Terre se précise un peu plus après cette étude

La Terre est composée de plus de 70% d’eau. (image d'illustration)
Elen11 via Getty Images La Terre est composée de plus de 70% d’eau. (image d'illustration)

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La Terre est composée de plus de 70% d’eau. (image d’illustration)

ESPACE - Fin 2020, des chercheurs récupéraient 5,4 grammes de l’astéroïde Ryugu grâce à la sonde japonaise Hayabusa-2, envoyée à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre. Aujourd’hui, l’analyse de cet échantillon accrédite la théorie d’une origine extraterrestre de l’eau, selon une étude publiée lundi dans la revue scientifique Nature Astronomy.

L’eau recouvre plus de 70% de la surface de notre planète. L’une des principales hypothèses concernant son origine est qu’elle aurait été apportée par les astéroïdes qui ont bombardé la Terre lorsque celle-ci se formait.

« Débat important »

« Ce serait un apport tardif par des objets riches en eau comme des comètes ou des astéroïdes hydratés qui aurait apporté une quantité d’eau suffisante pour former nos océans et l’eau qui se trouve dans le manteau de la Terre», explique Jérôme Aléon, chargé de recherches au CNRS, dans une contribution publiée au printemps dans The Conversation.

Concernant Ryugu, c’est un astéroïdes de type C, c’est-à-dire qu’il est « riche en substances volatiles » — c’est-à-dire capables de passer facilement de l’état solide à l’état gazeux, comme l’eau ou l’azote — et en substances dites « organiques » — contenant du carbone —, soulignent les auteurs de l’étude. Les astéroïdes comparables à Ruygu pourraient ainsi « avoir été l’une des principales sources de l’eau sur Terre ».

L’étude rappelle cepandant que « l’apport à la Terre de substances volatiles, c’est-à-dire de matières organiques et d’eau, fait toujours l’objet d’un débat important ».

Ryugu, un astéroïde de référence

Découvert en 1999, Ryugu (« Palais du dragon » en japonais) est situé à plus de 300 millions de kilomètres de notre planète et il fait moins de 900 mètres de diamètre. Les scientifiques pensent qu’une partie de la matière de cet astéroïde a été créée environ cinq millions d’années après la naissance de notre système solaire et n’a pas été chauffée au-delà de 100°C.

Les particules rapportées de Ryugu « font sans aucun doute partie des matériaux du système solaire les moins contaminés disponibles pour des études en laboratoire et les recherches en cours sur ces précieux échantillons vont certainement élargir notre compréhension des premiers processus du système solaire », ont-ils encore estimé. Ce qui fait de cet astéroïde un outil de référence pour les chercheurs.

En juin, une autre étude scientifique japonaise avait ainsi révélé la présence d’acides aminés dans les échantillons ramené fin 2020, des molécules à la base de la vie car capables de former des protéines en se combinant entre elles.

À voir également sur Le HuffPost : Hayabusa 2, la Rosetta japonaise qui veut ramener un morceau d’astéroïde sur Terre

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