L’OIT décrète l’état d’urgence sociale en Grèce jusqu’en 2038

Des familles d'immigrés et des squatters grecs, partagent un repas préparé par une "cuisine sociale", le 2 novembre au complexe "Ta Prosfygika" à Athènes.

Trente ans ferme, c’est à peu près ce dont risque d’écoper socialement la Grèce, étranglée par la grande dépression débutée en 2008. La lutte contre le chômage de masse doit constituer une priorité pour un pays exsangue qui, sans mesures ciblées, risque d’affronter une «crise sociale prolongée» et de ne retrouver qu’en 2038 son niveau d’emploi d’avant la récession, a averti lundi l’Organisation internationale du travail (OIT). La Grèce a perdu en six ans un emploi sur quatre. «Plus de 70% des chômeurs sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an et près de la moitié depuis plus de deux ans», explique l’OIT.

L’exposition à la pauvreté, juste au-dessus des 20% avant 2008, touche maintenant 44% de la population. L’OIT préconise une stratégie mêlant «mesures d’urgence et réformes structurelles» et plaide pour une «amélioration soutenable du niveau des salaires» après une chute vue «nulle part ailleurs en Europe». Le taux de chômage en Grèce, le plus haut d’Europe, reflue lentement depuis son record de septembre 2013 à 28%. Il s’établissait en août à 25,9%. Le pays devrait tourner en 2014 la page de six ans de récession et voir son PIB croître de 2,9% en 2015.

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