L’intelligence artificielle, nouvelle arme de guerre

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Pourquoi cet article

Que ce soit en Ukraine ou à Gaza, les intelligences artificielles (IA) sont déjà largement présentes sur les champs de bataille, constate Courrier international dans son numéro 1745, intitulé “L’IA entre en guerre”, à travers une sélection d’analyses publiées dans la presse internationale.

Ainsi, cet article de la Süddeutsche Zeitung s’interroge sur l’usage de plus en plus massif des IA dans les conflits récents et sur la place de l’humain dans la prise de décision. Il s’inscrit parfaitement dans le thème sur les conflits du programme de terminale. Quant au dossier thématique de Courrier international, il peut constituer un excellent point de départ pour un sujet de grand oral.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“Il y a encore quelque temps, il existait une ligne rouge que les chercheurs travaillant dans la recherche et le développement de l’intelligence artificielle refusaient de franchir : l’emploi de l’IA à des fins militaires.”

En 1942, l’auteur de science-fiction Isaac Asimov définissait les trois lois de la robotique. La première stipulait : “Un robot ne peut porter atteinte à un être humain.” Comme le relève la Süddeutsche Zeitung, cette loi n’est plus d’actualité : dans de nombreux conflits, l’IA est déjà aux commandes d’un armement qui devient peu à peu autonome.

Ainsi des essaims de drones militarisés “communiquent entre eux sans contact avec le commandement”. Ce qui signifie que “l’ensemble des décisions sont prises par l’‘intelligence’ de l’essaim”, explique le journaliste allemand. Ces “systèmes d’armes létales autonomes” (Sala) intelligents ont déjà été employés par Israël dans sa lutte contre le Hamas à Gaza.

Ailleurs dans le monde, “d’autres armes autonomes sont en cours de développement ou prêtes à servir : des robots terrestres ressemblant à des chiens ou à des animaux de portage, Samsung planche sur des armes à déclenchement automatique contrôlées par IA…”, précise Andrian Kreye.

Il n’existe encore aucune réglementation internationale sur les armes autonomes. Si en 1997, 164 pays ont signé la convention d’Ottawa contre les mines antipersonnel (considérées comme des Sala “non intelligents”), la tâche se révèle bien plus complexe en ce qui concerne les IA, souligne la Süddeutsche Zeitung. En effet, la plupart des États se sont lancés dans une course aux armements intelligents et il paraît difficile de faire machine arrière.

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