L’Inde réussit l’exploit de poser sa sonde spatiale Chandrayaan-3 sur la Lune

ESPACE - Seulement trois autres pays y étaient arrivés. L’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO) a annoncé que sa sonde Chandrayaan-3 a réussi son alunissage près du pôle Sud de la Lune, ce mercredi 22 août. L’Inde atteint ainsi son objectif lune et intègre le club très fermé des grandes puissances spatiales. Jusqu’à présent, seuls la Russie (à l’époque de l’URSS), les États-Unis et la Chine avaient réussi un atterrissage contrôlé à la surface lunaire.

« C’est un jour historique pour le secteur spatial indien », a réagi le Premier ministre Narendra Modi sur le réseau social X (anciennement Twitter), partageant en visioconférence depuis le sommet des Brics à Johannesburg l’allégresse de la salle de contrôle de Bangalore, comme vous pouvez le voir aussi dans la vidéo en tête de cet article.

Six semaines pour atteindre son objectif

La fusée Chandrayaan-3 avait été lancée il y a six semaines, ce qui en fait la plus lente à avoir atteint la Lune. À titre de comparaison, les missions américaines habitées Apollo des années 1960 et 1970, qui y étaient parvenues en quelques jours.

Cette réussite spatiale contraste cependant avec l’échec récent de l’alunissage de la sonde russe Luna-25, première sonde lancée par la Russie vers la Lune depuis 1976. La mission russe avait également tenté d’atterrir sur le pôle Sud de la Lune, une région jusqu’à maintenant peu explorée.

Après la réussite de son atterrissage, Chandrayaan-3 entre à présent dans une phase d’exploration. L’Inde espère collecter de nouvelles données sur le sol lunaire. L’un des principaux objectifs de la mission est de rechercher de la glace d’eau, qui, selon les scientifiques, pourrait « soutenir l’habitation humaine sur la Lune à l’avenir », indique la BBC.

Chandrayaan signifie « vaisseau lunaire » en sanskrit. Au-delà de son module d’atterrissage baptisé Vikram, signifiant « vaillance », elle comporte un robot mobile, appelé Pragyan « sagesse ». Ce rover à énergie solaire va permettre d’explorer la surface de la Lune et de prendre plusieurs mesures autour du site d’alunissage. Il transmettra ses données à la terre durant deux semaines.

La précédente tentative de l’ISRO d’atteindre la lune remonte à 2018. La mission Chandrayaan 2 s’était alors écrasée sur la Lune à cause d’un problème dans son atterrisseur Vikram. Le problème technique a ensuite été longuement décortiqué par l’agence spatiale indienne, et cette fois-ci l’atterrissage s’est déroulé en douceur.

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