L’Inde organise les élections les plus chères de l’histoire : au moins 14 milliards d’euros

C’est un scrutin XXL, pour un coût tout aussi impressionnant. “Cela pourrait facilement dépasser 1 350 milliards de roupies”, soit près de 15 milliards d’euros, a déclaré N. Bhaskara Rao, président du groupe de réflexion Centre for Media Studies (CMS), situé à New Delhi, à Fortune India. Soit presque le double des dépenses engagées lors des dernières élections générales, en 2019. Bien que le think tank ait initialement évalué les dépenses à un niveau inférieur avant le début des élections, le 19 avril, quelques révélations l’ont contraint à refaire les comptes.

D’un côté, la Cour suprême a mis fin aux dons anonymes aux partis politiques et a mis en lumière la somme de 121 milliards de roupies, soit environ 1,3 milliard d’euros, versée par de grandes entreprises depuis 2019. Le principal bénéficiaire a été le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre, Narendra Modi, donné gagnant par la plupart des sondages de ces élections qui s’achèveront le 1er juin. Ensuite, la Commission électorale a annoncé des saisies record à l’approche des élections parlementaires de 2024, s’élevant à 46,5 milliards de roupies (514 millions d’euros) de marchandises destinées à l’achat de voix.

Avec ces dépenses électorales “extravagantes”, selon Fortune India, “la plus grande démocratie du monde se place devant les pays les plus avancés, comme les États-Unis”.

Communication et achat de votes

Où va tout cet argent ? Selon The Economic Times, près d’un tiers de la somme totale est destiné à la communication, avec des annonces sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes numériques. Bien que cela permette d’“utiliser ces plateformes pour se rapprocher des électeurs et promouvoir leurs programmes, certains représentants des partis politiques n’ont pourtant pas l’intention d’abandonner des formes plus traditionnelles de campagne électorale, comme le porte-à-porte, malgré les températures élevées, ou les grands rassemblements.

Il faut également payer les salaires des cadres politiques et les frais de déplacement, dans ce pays de plus de 1,4 milliard d’habitants, où 8 360 candidats se disputent 543 sièges à la chambre basse du Parlement, rappelle Business Standard.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :