« L’Imposture » : Zadie Smith en quête de vérité

À chaque époque, sa grande affaire. Nous sommes dans l’Angleterre victorienne. Tout le pays se passionne pour un même procès. Il a commencé le 21 avril 1873 et s’achèvera le 28 février 1874.

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Le jeune Roger Tichborne, héritier d’une fortune provenant en partie de plantations sucrières exploitées par des esclaves en Jamaïque, a disparu dans un naufrage en 1854. Sa mère le croit toujours en vie. Un inconnu à l’accent cockney prétend être l’aristocrate Sir Roger Tichborne. Le valet Andrew Bogle, ancien esclave originaire de Jamaïque, témoigne en sa faveur. Tout est faux.

Zadie Smith mêle fiction et vérité

L’imposteur est probablement Arthur Orton, alias Thomas Castro. La gouvernante écossaise Eliza Touchet, à la fois maîtresse secrète et cousine par alliance de l’écrivain William Ainsworth, suit le procès. Dans « L’Imposture », la romancière britannique Zadie Smith mêle fiction et vérité pour interroger le passé colonial de l’Angleterre, la place des femmes dans l’Histoire, la littérature comme moyen de compréhension de l’humain.

Cheveux noir, peau pâle. Eliza Touchet est veuve. Son unique enfant a été emporté par la scarlatine. Elle partage le quotidien de William Ainsworth. Ils déménagent sans cesse, pour des raisons d’argent. William Ainsworth a été célèbre. Aujourd’hui, il est un écrivain raté.

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