L’immunité de Trump va être étudiée par la Cour suprême, une (petite) victoire pour lui

Donald Trump, ici le 24 février, a déposé un recours contre à la Cour suprême son inégibilité dans plusieurs États pour la présidentielle 2024.
WIN MCNAMEE / Getty Images via AFP Donald Trump, ici le 24 février, a déposé un recours contre à la Cour suprême son inégibilité dans plusieurs États pour la présidentielle 2024.

ÉTATS-UNIS - Petite victoire pour Donald Trump. La Cour suprême américaine a décidé ce mercredi 28 février d’étudier le dossier de l’ex-président, qui demande une immunité pénale alors qu’il est accusé d’avoir tenté d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020.

Après le revers judiciaire de Donald Trump, la Cour suprême attire tous les regards

La Cour suprême va devoir dire dans les prochains mois si le milliardaire peut effectivement être poursuivi pour son rôle dans cette affaire, dans laquelle il est inculpé. Pour éviter un procès à l’issue potentiellement explosive, lui assure qu’il peut bénéficier d’une immunité et ne peut pas être jugé car il était président à l’époque des faits.

La plus haute institution judiciaire devrait entendre les parties la semaine du 22 avril et rendre sa décision pas plus tard que fin juin, selon l’agence américaine Associated Press (AP). Cela repousse d’autant de temps son procès à Washington, au grand dam de la juge Tanya Chutkan qui voulait régler rapidement l’affaire.

Donald Trump gagne du temps

Face aux multiples procédures judiciaires lancées par Donald Trump, elle avait enlevé la date du 4 mars - date à laquelle devait débuter le procès - du calendrier judiciaire sans en donner une nouvelle. On sait désormais que le milliardaire ne pourra pas être poursuivi avant le mois de mai, au minimum. D’après le New York Times, une décision rendue en juin pourrait permettre un procès en septembre ou octobre. Ou jamais, si la Cour à majorité conservatrice décide d’accorder l’immunité à Donald Trump. Ce serait une victoire immense pour le républicain.

Que la Cour ne rejette pas son dossier est déjà une première étape très encourageante pour le magnat de l’immobilier. Mais en plus, c’est une aubaine pour gagner du temps. Il veut en effet à tout prix éviter être condamné à une lourde sentence avant l’élection de novembre, où il fera très probablement face à Joe Biden, car les électeurs pourraient le sanctionner. S’il est élu avant une condamnation, il sera protégé de la justice le temps de son mandat, et pourrait même se gracier pour échapper définitivement aux poursuites.

L’institution a néanmoins entendu la requête du procureur Jack Smith. Il demandait à la Cour, si elle décidait d’étudier le dossier, de fixer un calendrier accéléré pour ensuite permettre de juger Donald Trump rapidement si l’immunité lui était refusée. L’« importance nationale unique de ce dossier pénal » l’exige, estimait-il.

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