“L’immigration rebondit aux États-Unis et c’est une bonne nouvelle”

Depuis la fin de l’année 2021, plus de 4 millions de travailleurs étrangers ont eu accès au marché du travail américain et l’année dernière 900 000 immigrants ont décroché la nationalité. Des chiffres records qui montrent que les effets délétères de l’ère Trump et de la pandémie sont en train de se dissiper, constate Rana Foroohar dans le Financial Times. Basée à New York, la chroniqueuse s’en félicite :

“Plus que les actifs nés aux États-Unis, les immigrants sont susceptibles d’être travailleurs indépendants et de créer de nouvelles entreprises : ils sont au cœur du rêve américain.”

De 1995 à 2014, l’immigration a compté pratiquement pour moitié dans la croissance de la population en âge de travailler aux États-Unis. Par la suite, elle a connu une forte baisse qui a rapidement pénalisé l’économie nationale. La faute, en tout premier lieu, au “chauvinisme” de l’administration Trump :

“En quatre ans, pas moins de 472 mesures visant à réduire l’immigration ont été prises. De l’application de plus en plus restrictive des lois sur l’immigration au gel de l’accueil des réfugiés en passant par la fin du regroupement familial.”

Entre 2016 et 2019, le nombre de nouveaux résidents permanents aux États-Unis a chuté de 13 %. Les étudiants étrangers ne sont pas les derniers à avoir fait les frais de cette politique : au cours de la même période, le nombre de visas étudiants délivrés a baissé de 23 %.

La crise sanitaire est venue aggraver la tendance : les licenciements ont fait perdre leur visa à de nombreux travailleurs immigrés et d’autres ont préféré rester dans leur pays d’origine en attendant la fin de pandémie.

Ces immigrés qui créent des entreprises

Aujourd’hui, les États-Unis semblent renouer avec les taux d’immigration d’avant Trump et d’avant le Covid. “C’est une très bonne nouvelle non seulement pour l’inflation, mais aussi pour la croissance, la mobilité de la main-d’œuvre et l’entrepreneuriat”, se réjouit la chroniqueuse.

“Les travailleurs étrangers sont ceux qui prennent des risques. Ils vont là où il y a un potentiel de croissance, ils favorisent le développement des entreprises, pallient le manque d’investissements. Ce faisant, ils contribuent à réduire les disparités de revenus entre les différentes régions du pays – et les États-Unis en ont désespérément besoin.”

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