L’IA accélère le passage à la semaine de quatre jours

Pour son dernier rapport annuel sur l’impact de la technologie sur le lieu de travail, le cabinet de conseil londonien Tech.co a interrogé un millier de chefs d’entreprise américains. Il ressort de son enquête que près de 30 % des entreprises ayant adopté la semaine de travail de quatre jours “ont d’ores et déjà intégré l’intelligence artificielle (IA) dans la majorité de leurs process, y compris en faisant appel à des agents conversationnels tels que ChatGPT”, rapporte le site de la BBC. Parmi celles qui maintiennent les cinq jours de travail, 8 % seulement font une utilisation comparable de l’IA.

Le rapport de Tech.co établit également que 93 % des entreprises qui utilisent l’IA “sont désormais ouvertes à une semaine de travail limitée à quatre jours”. La proportion est bien moindre dans celles qui ignorent ce type d’outils : moins de la moitié se montrent favorables à des semaines de travail plus courtes.

De quoi conforter les experts qui estiment aujourd’hui que l’IA pourrait accélérer l’adoption de la semaine de quatre jours dans de nombreux secteurs d’activité.

Chez Driftime, une agence de conception numérique basée à Londres et convertie à la semaine de quatre jours, on confirme que des outils comme Modyfi, un éditeur d’images en ligne de dernière génération, permettent de gagner beaucoup de temps. “Nous avons à la fois amélioré la qualité du travail et augmenté la satisfaction de notre personnel”, constate l’un des cofondateurs.

Chez TechNET IT Recruitment, une agence de recrutement, les consultants gagnent en moyenne vingt et une heures par semaine grâce à des outils d’IA qui permettent d’automatiser la saisie des données, les mails de confirmation et la sélection des CV. L’adoption de la semaine de quatre jours a en outre constitué un facteur décisif pour recruter de nouveaux employés.

Mais le passage à des semaines de travail plus courtes ne dépendra peut-être pas seulement des nouveaux outils mis à la disposition des entreprises, avertit Na Fu, spécialiste de la gestion des ressources humaines à la Trinity Business School, en Irlande. “Une ouverture à de nouveaux modes d’organisation du travail, un état d’esprit expérimental et par-dessus tout une culture d’entreprise fondée sur la confiance sont tout aussi importants”, explique-t-elle.

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