Comment l’hypertension artérielle impacte votre cerveau et vos fonctions cognitives

L’hypertension artérielle est la maladie chronique la plus présente en France. Impliquée dans les maladies cardiovasculaires ou même neurodégénératives, elle peut être responsable de démences, mais ses effets sur le cerveau sont encore mal connus. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont mis en évidence le rôle de la pression artérielle dans la perte des fonctions cognitives et ont identifié les régions du cerveau pouvant être impactées à long terme par cette maladie.

L’hypertension artérielle représente un facteur de risque majeur de mortalité, mais aussi d’accident vasculaire cérébral et de démence. Touchant majoritairement les personnes âgées, 14 millions de personnes en souffraient en France en 2015, selon la Haute Autorité de Santé (HAS). Nous savions jusqu’ici que la pression artérielle élevée pouvait endommager le cerveau à long terme, mais les mécanismes liés à ce phénomène ainsi que les zones concernées restaient inconnus. L’hypertension artérielle correspond à une augmentation de la pression systolique (émise lorsque le cœur se contracte pour se vider) et de la pression diastolique (la pression minimale, lorsque le cœur se relâche pour se remplir).

Afin de mieux comprendre comment la pression artérielle influence et endommage notre cerveau, une équipe de recherche européenne a mis en place une approche combinant de nombreuses données afin d’identifier les structures du cerveau impliquées dans ces changements. Les résultats sont publiés dans le European Heart Journal.

Identifier les effets de la pression artérielle sur le cerveau, puis sur les fonctions cognitives

Pour cette étude, des données concernant plusieurs milliers de participants issues de la Biobanque britannique, du consortium international pour la pression artérielle et du consortium de génomique cognitive, ont été rassemblées. "Nous avons utilisé diverses approches cliniques et génétiques pour étudier les liens entre les structures cérébrales, la pression artérielle et les fonctions cognitives", nous explique Tomasz Guzik, professeur de médecine cardiovasculaire à l’université d’Édimbourg, qui a dirigé la recherche. "Les données d’observation ont été recueillies lors de visites aux centres de recrutement (mesure de la pression artérielle, imagerie par résonance magnétique du cerveau…). Nous avons également utilisé des données génétiques afin d’obtenir des informations sur les phénotypes étudiés (par exemple au niveau de la pression artérielle) en fonction [...]

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