L’huile de friture dans vos moteurs ? Ce n’est pas pour tout de suite

Du fait de la guerre en Ukraine, les prix à la pompe sont en train d'exploser en France, dépassant allègrement les deux euros le litre d'essence dans de plus en plus de stations-service (photo d'illustration).
Luke Sharrett / Bloomberg Creative / Getty Images Du fait de la guerre en Ukraine, les prix à la pompe sont en train d'exploser en France, dépassant allègrement les deux euros le litre d'essence dans de plus en plus de stations-service (photo d'illustration).

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Du fait de la guerre en Ukraine, les prix à la pompe sont en train d'exploser en France, dépassant allègrement les deux euros le litre d'essence dans de plus en plus de stations-service (photo d'illustration).

POLITIQUE - Espoir étouffé dans l’œuf. Alors que l’utilisation de l’huile alimentaire usagée avait été approuvée par les députés le 22 juillet dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi pouvoir d’achat, cette autorisation est tombée à l’eau, a appris Le HuffPost ce vendredi 5 août. Cette autorisation découlait d’un amendement déposé par le député EELV Julien Bayou qui avait reçu l’avis favorable du gouvernement.

Mais en effet, le Sénat a décidé de ne pas soutenir cette disposition, précisant toutefois qu’« au plus tard le 1er janvier 2023, le gouvernement remettra au parlement un rapport évaluant les conséquences de l’autorisation d’utiliser des huiles alimentaires usagées comme carburant pour les véhicules ».

« Malheureusement, mon amendement adopté à l’unanimité à l’assemblée a été modifié au Sénat », regrette Julien Bayou interrogé par Le HuffPost. Il promet de « revenir à la charge à la rentrée ».

« En France, on n’a pas de pétrole mais on a de l’huile de friture »

Selon les arguments écrits du député, 10 litres d’huiles usagées correctement retraitées peuvent donner 8 litres de carburant, qui rejette jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre qu’un diesel classique.

« C’est illégal en France mais très répandu en Europe et dans nos régions mais de manière clandestine », avait déclaré Julien Bayou dans l’hémicycle, mettant en avant l’intérêt d’un tel carburant pour le climat mais aussi pour le pouvoir d’achat.

« Et bien sûr, et ça peut faire sourire, mais c’est un élément d’indépendance énergétique », avait-il poursuivi. « Il vaut mieux dépendre des baraques à frites du Nord que du pétrole des monarchies pétrolières ». « En France, on n’a pas de pétrole mais on a de l’huile de friture », plaisantait-il.

À voir également sur Le HuffPost : Pourquoi la voiture électrique n’est qu’une solution imparfaite pour la planète

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