L’hommage des Palestiniens à l’écrivain Refaat Alareer, tué dans une frappe israélienne
Ce 7 décembre, la rédaction du site palestinien installé aux États-Unis The Electronic Intifada a, comme de nombreux Palestiniens, “tenu à exprimer ses sentiments de choc, de colère et de profonde tristesse après l’assassinat de [leur] ami et collègue, Refaat Alareer, par les forces d’occupation israéliennes lors d’une frappe aérienne sur la ville de Gaza”.
Enseignant de littérature anglaise à l’Université islamique de Gaza, Refaat Alareer était considéré comme l’une des figures intellectuelles de Gaza, qui tentait de porter la voix de ses habitants bien au-delà des frontières de l’enclave palestinienne sous blocus depuis 2007.
Dans la nuit du 6 au 7 décembre, il a été tué avec son frère, sa sœur et quatre de ses enfants, après avoir été amené à se déplacer plusieurs fois en raison des bombardements menés par Israël sur Gaza depuis les attaques du Hamas le 7 octobre.
Témoin des injustices
“Même sous les bombardements féroces et incessants d’Israël, Refaat n’a jamais cessé d’encourager et de conseiller ses élèves et anciens élèves dans leurs travaux d’écriture, que ce soit de la poésie ou des reportages”, notamment pour The Electronic Intifada, raconte la publication.
L’auteur palestinien Yousef Aljamal, ami de l’enseignant, explique que ce dernier “avait appris à un grand nombre d’écrivains et de blogueurs à écrire et à relater des faits”, partageant ainsi à travers le monde leur vécu.
Son dernier poème, publié le 1er novembre sur X (ex-Twitter) s’intitulait If I must die, let it be a tale (“Si je dois mourir, que ce soit un conte”).
If I must die, let it be a tale. #FreePalestine #Gaza pic.twitter.com/ODPx3TiH1a
— Refaat in Gaza 🇵🇸 (@itranslate123) November 1, 2023
The Electronic Intifada souligne à quel point il n’avait pas perdu “son sacré sens de l’humour”, même durant cette guerre. “S’il n’était pas sans peur, Refaat était quelqu’un de courageux. Il a d’ailleurs continué à s’exprimer” malgré le danger, relève le site.
“Par sa vie et sa mort, Refaat Alareer a été un chahid, autrement dit un témoin des profondes injustices infligées par Israël à la Palestine et à son peuple.”
Il a contribué aux recueils Gaza Writes Back : Short Stories from Young Writers in Gaza, Palestine et Light in Gaza : Writings Born of Fire (2014 et 2022, tous deux inédits en français).
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