L’hommage de la France aux victimes de Sétif

Le secrétaire d'État français chargé des Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, boit symboliquement de l'eau de la fontaine Ain al-Fouana, le 19 avril.

Algérie. Pour la première fois, un ministre français a participé aux commémorations du massacre de 1945.

Une première pour un ministre français. Enfin, pour un secrétaire d’Etat. Jean-Marc Todeschini, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, s’est rendu dimanche à Sétif, en Algérie, pour le 70e anniversaire du massacre de milliers d’Algériens sous la colonisation française. «Ce dimanche, pour la première fois, à la parole viendra s’ajouter le geste, traduction concrète de l’hommage de la France aux victimes et de la reconnaissance des souffrances infligées [aux Algériens]», a-t-il déclaré, selon l’agence algérienne APS.

Le secrétaire d’Etat a revendiqué un «geste fort» de la France, dix ans après la reconnaissance par l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, d’une responsabilité française dans la «tragédie inexcusable» de Sétif. Et alors que François Hollande, à Alger en décembre 2012, avait déjà déclaré : «Pendant cent trente-deux ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. Parmi ces souffrances, il y a les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata.» Ajoutant que «la vérité doit être dite sur la guerre d’Algérie».

Ce 8 mai 1945, alors que la France célèbre la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, les festivités tournent au drame à Sétif, Guelma et Kherrata, dans l’est de l’Algérie, où des nationalistes défilent drapeaux algériens à la main. La répression de ces manifestations, considérées comme les prémices de la guerre d’indépendance, fait plusieurs milliers de morts parmi les Algériens, victimes de la police, de l’armée ou de milices de colons. Une centaine d’Européens, pris à partie par des nationalistes, furent aussi tués. Soixante-dix ans après, le nombre de victimes, 45 000 selon le gouvernement algérien, fait encore débat.

«Ma visite s’inscrit dans une démarche d’amitié, de respect et dans le souci de continuer à (...)

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