L’hiver devrait être sans coupure d’électricité, selon RTE (et c’est un peu dû à vos économies)

Les coupures d’électricité ne devraient pas être d’actualité cet hiver 2023-2024, selon le gestionnaire d’électricité RTE.
SimpleImages / Getty Images Les coupures d’électricité ne devraient pas être d’actualité cet hiver 2023-2024, selon le gestionnaire d’électricité RTE.

ÉLECTRICITÉ - Les coupures d’électricité ne devraient pas être d’actualité cet hiver, et c’est en partie grâce à la sobriété. C’est en substance le message délivré par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, dans sa note de « Perspectives pour le système électrique pour l’hiver 2023-2024 », publiée ce mercredi 8 novembre, consultée par Le HuffPost.

C’est quoi Ecowatt, cet outil qui doit permettre d’éviter les coupures d’électricité ?

Contrairement à l’an dernier, où les Français avaient été invités par l’exécutif à moins consommer, notamment en période de forte tension sur le réseau électrique, nous entrons plus sereinement dans la période hivernale. Le risque de délestages, envisagés à l’hiver 2022-2023 comme ultime recours, est ainsi « très faible », a précisé à l’AFP Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

Baisse de la demande durable

De fait, face aux tarifs élevés et aux campagnes d’incitation à la sobriété, les Français continuent de faire perdurer leurs bonnes habitudes.

L’hiver dernier, la consommation d’électricité des ménages, des entreprises, et des collectivités territoriales, avait baissé de l’ordre de 9 %. Une tendance qui a perduré au printemps, avec une baisse de l’ordre de 7 % à 8 %. Résultat : la consommation électrique est encore aujourd’hui autour de 8 % en dessous de la période de référence de 2014-2019.

Grâce à cette baisse de la demande, le gestionnaire français du réseau électrique estime que « le risque pesant sur la sécurité d’approvisionnement apparaît faible pour les prochains mois ». Classé sur une échelle de 1 à 5, le risque d’un déséquilibre offre-demande est même considéré « très faible » en novembre (niveau 1) puis « faible » (niveau 2) pour les mois suivants.

Des stocks plein

La diminution de la consommation s’accompagne par ailleurs d’une augmentation de l’offre d’électricité. Du côté du nucléaire, « une proportion notable du parc nucléaire a pu être contrôlée et réparée au cours de l’année », note RTE. Effectivement, en 2022, des problèmes de corrosion avaient été détectés sur plusieurs réacteurs nucléaires, et la France avait dû importer de l’électricité en 2022, ce qui n’était plus arrivé depuis 42 ans. Depuis janvier, elle est redevenue exportatrice de courant.

Les stocks gaziers sont aussi « élevés pour la saison », tout comme ceux d’énergie hydraulique. Comme le mentionne BFM, les réserves hydrauliques « ont bénéficié d’un bon remplissage au printemps et au début de l’automne », contrairement à 2022 où les stocks étaient à sec à cause d’une sécheresse estivale, puis hivernale historique.

Du progrès est aussi observable dans les stocks d’électricité produite par les énergies renouvelables, qui « continuent à se développer », souligne encore le gestionnaire. Les parcs éoliens en mer de Saint-Brieuc et Fécamp qui vont entrer en service au cours de l’hiver vont venir gonfler les capacités d’électricité renouvelable, « en complément du parc de Saint-Nazaire en fonctionnement depuis novembre 2022. »

Avec tous ces signaux optimistes, Écowatt, la « météo de l’électricité » destinée à prévenir les usagers d’un risque de tension sur le réseau, devrait rester vert tout l’hiver, selon Xavier Piechaczyk. La possibilité qu’il passe à l’orange ou au rouge est également « faible ».

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