L’histoire “si peu connue” de la bataille bretonne du Débarquement

“Saint-Lô, année zéro. Saint-Lô, capitale d’une Normandie du sacrifice”, a déclaré Emmanuel Macron, mercredi 5 juin, dans la ville de la Manche, au cours de son marathon de commémorations des 80 ans du Débarquement. Le littoral normand sera au cœur de ces quatre jours d’hommages en présence de nombreux chefs d’État étrangers.

Pourtant, plus tôt dans la journée, le président français avait choisi de commencer son périple en Bretagne, à Plumelec. En juin 1944, cette ville du Morbihan et ses alentours ont eux aussi été le théâtre d’une bataille héroïque oubliée, qui a opposé nazis et résistants français.

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, 18 commandos français sont parachutés au-dessus de Plumelec. Ils ont pour mission, avec l’aide de la résistance locale, d’empêcher les bataillons nazis stationnés dans la région d’envoyer des renforts en direction des plages normandes.

C’est dans une ferme du village voisin de Saint-Marcel que 14 d’entre eux rejoignent “des milliers de résistants locaux qui s’étaient rassemblés après avoir entendu les messages codés des Alliés qui, par l’entremise de la BBC, les appelaient à se préparer au Débarquement”, raconte The New York Times.

Une histoire qui “ne rentre pas dans le moule”

Mais l’histoire de ces “Bretons résolus” est passée sous les radars des commémorations de la Seconde Guerre mondiale pendant des décennies.

“Quand on demande pourquoi cette histoire est si peu connue en France, on a droit à bien des explications, comme le fait que les événements ont eu lieu très loin de la Normandie, épicentre de l’action. De plus, elle ne rentre pas dans le moule”, explique le quotidien new-yorkais.

Arrivés au quartier général de la résistance locale, les parachutistes ont trouvé des maquisards nombreux mais peu aptes au combat. Les jours qui ont suivi, les forêts des alentours sont donc devenues un vaste terrain d’entraînement pour préparer les combattants.

“Mais tôt le matin du 18 juin, le camp est découvert par une patrouille allemande qui envoie des renforts blindés venus de toute la région. Au bout d’une journée de combats, les derniers parachutistes et résistants doivent se replier dans les bois. Certains sont traqués et abattus par les nazis fous furieux, qui ont subi de lourdes pertes dans la bataille. Les nazis déchaînent ensuite leur rage sur les habitants des environs”, explique le journal américain.

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