L’exécutif réussira-t-il un jour sa com estivale ?

Manuel Valls, à l'Elysée mercredi.

Cette semaine, le gouvernement a enquillé trois couacs en cinq jours, nimbant à nouveau son action d’un halo de brouillon.

Tout avait pourtant bien commencé, un B.A.BA de la communication politique estivale, exécuté avec maestria. Lundi, premier jour de la dernière semaine de juillet, François Hollande sacrifiait à la rituelle rencontre avec les soldats du feu. Des centaines d’hectares partis en fumée en Gironde, une pinède menacée dans le Var et le chef de l’Etat, dans ses habits de «président protecteur», appelait ses concitoyens à lutter contre la «négligence» et la «bêtise» qui sont trop souvent à l’origine des incendies. Zéro faute.

Mais c’était avant que le gouvernement n’enquille trois couacs en cinq jours, nimbant à nouveau son action d’un halo de brouillon. Depuis 2012 - l’été meurtrier de référence pour les socialistes avec la médiatisation gênante des congés de François Hollande -, on aurait pu penser qu’ils maîtrisaient pourtant les axiomes permettant de ne pas louper leur départ en vacances : tenir son camp, maîtriser sa com et ne pas tendre de bâton à la droite. Raté. Modifier l’outil statistique de mesure du chômage quand le pays a la tête ailleurs, plage ou montagne, a évidemment conduit à des accusations de tour de passe-passe politique au moment même où le président répétait qu’il ne serait pas candidat en 2017 sans «baisse crédible et durable» du nombre de demandeurs d’emplois.

Ne pas caler d’éléments de langage avec un ministre connu pour sa proximité avec le chef de l’Etat et ses convictions de cumulard a permis à François Rebsamen de prendre l’Elysée de court en clamant son envie de garder son portefeuille du Travail tout en redevenant maire de Dijon. Et annoncer une «déjudiciarisation» du défaut de permis de conduire, une réforme pourtant intelligente, la veille du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens a sorti la droite de sa torpeur estivale, ravie d’entonner son plus ancien refrain contre la gauche : sus au laxisme. Pavlovien. Mais (...)

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