Et si l’extrême droite arrivait au pouvoir en Belgique ?

Une “ombre” plane sur la campagne électorale belge – par ailleurs plutôt atone, observe Knack : c’est “la possible prise de pouvoir du nationalisme flamand”.

En Belgique, les régionales et législatives auront lieu en même temps que les européennes, le 9 juin, et l’on s’attend à un triomphe des deux partis indépendantistes flamands. Au tour précédent, en 2019, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (alliance néo-flamande, N-VA) et le Vlaams Belang (Intérêt flamand, VB) étaient déjà sortis en tête des élections. Mais cette fois, les sondages leur prédisent encore plus de suffrages : côté flamand, ils frisent, ensemble, les 50 %, ce qui pourrait correspondre à une majorité des sièges du Parlement régional. Et surtout, ces sondages donnent le VB, c’est-à-dire l’extrême droite, en première position.

En Belgique, un “cordon sanitaire” proscrit en théorie toute alliance avec l’extrême droite – le VB n’a à ce jour jamais participé à un gouvernement. Mais désormais, la N-VA donne à cet égard des signaux contradictoires. Sur une couverture aux couleurs de la Flandre, entre les visages des deux chefs de partis, l’hebdomadaire Knack se pose donc la question : “Et si ?”

Changer d’approche

À la lecture des programmes et intentions du VB et de la N-VA, force est de constater que les deux partis se rejoignent, note le magazine flamand. “Ils veulent une Flandre sur laquelle le gouvernement a la haute main, tant sur la société que sur la politique socio-économique.” Pour eux, il faut cependant en faire moins en termes de logement social ou de transport public.

Tous deux défendent une vision monolithique de la société et de son identité, et ils ne font pas mystère de leur intention de tailler dans les politiques de lutte contre les discriminations. Ainsi, on lit dans un texte récent de la N-VA : “Nous voulons changer radicalement l’approche de la politique d’intégration en Flandre. Dans notre société, chacun s’inscrit dans un récit au sein duquel nos normes et valeurs flamandes sont centrales, de même que la culture dominante flamande.”

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