L’exposition Vermeer au Rijksmuseum d’Amsterdam sera-t-elle victime de son succès ?

“L’exposition Vermeer du Rijksmuseum est prise d’assaut : pourquoi cet art est-il aussi populaire ?” titre l’Algemeen Dagblad. Avant même l’ouverture de l’exposition, le 10 février, 200 000 billets d’entrée étaient déjà vendus. Face à un nombre d’achats trop important, la billetterie en ligne du musée a été contrainte à la fermeture temporaire, précise le journal de Rotterdam. “Encore un peu de patience, notre boutique est encore fermée pour un moment”, peut-on en effet lire, ce vendredi, sur le site du Rijksmuseum.

Ce succès s’explique d’abord par une importante opération de communication envers le public du monde entier, mais aussi et surtout par le caractère extraordinaire de l’événement, analyse le quotidien. “C’est la première fois qu’il est possible d’admirer sur le même lieu une partie aussi importante de son œuvre”, écrit-il. C’est loin d’être la seule raison. “Son œuvre nous vient du XVIIe siècle, mais d’une certaine façon, elle semble intemporelle”, poursuit l’Algemeen Dagblad, citant Abbie Vandivere, restauratrice du Mauritshuis de La Haye, qui a prêté plusieurs peintures au Rijksmuseum (dont la mondialement célèbre Jeune fille à la perle).

Selon elle, ce sentiment d’intemporalité, à l’origine du succès des tableaux de Vermeer, est lié aux “petits gestes” des personnages représentés. “On a l’impression qu’ils prennent du temps et que vous êtes en train d’y assister. Prenez l’exemple de La Laitière qui verse du lait. Une telle action met toujours un peu de temps à être réalisée.”

“Vous pouvez pratiquement vous retrouver à la place du personnage du tableau. Un peu comme si vous étiez.”

Des prêts très rares

De plus, ajoute le journal dans un autre article consacré au sujet, il est extrêmement rare que certaines des institutions possédant les œuvres de Johannes Vermeer acceptent de s’en séparer, ne serait-ce que pour quelques semaines. “Elles n’autorisent pratiquement jamais les prêts, car les tableaux de Vermeer attirent énormément les visiteurs et sont, en outre, très fragiles.” Cependant, l’exposition d’Amsterdam a été rendue possible du fait de la rénovation en cours de The Frick Collection, raconte l’Algemeen Dagblad. Le musée de New York abrite habituellement plusieurs œuvres comme La Maîtresse et la Servante, La Leçon de musique interrompue et Soldat et jeune fille riant.

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