« L’euthanasie, c’est un geste de soin, le geste ultime du médecin » pour Marina Carrère d’Encausse

Marina Carrère d’Encausse a réalisé un documentaire qui s’engage pour l’euthanasie.
Capture France 2

FIN DE VIE - « Mourir comme on le souhaite, quand on considère que la vie ne vaut plus d’être vécue », voilà ce qu’est mourir dans la dignité pour Marina Carrère d’Encausse. L’animatrice télé, médecin de formation, a réalisé un documentaire sur la fin de vie qui sera diffusé le 26 septembre sur France 5 à 21 h 05.

Au-delà de son rôle de réalisatrice de Fin de vie : pour que tu aies le choix, elle témoigne aux côtés de son compagnon Antoine, atteint de la maladie de Charcot, une pathologie neurodégénérative incurable qui entraîne la paralysie de tout le corps.

Pour Marina Carrère d’Encausse, l’euthanasie « est un geste de soin ». « Un médecin accompagne son patient de la naissance à la mort et ça fait partie de cet accompagnement avec évidemment un encadrement extrêmement strict pour éviter toute dérive », a-t-elle expliqué ce mardi 12 septembre sur France 2.

Quelques jours plus tôt, elle s’était dit capable d’aider son compagnon à mourir« Ce geste-là, moi je serais prête à lui faire en France, bien évidemment, même en étant hors-la-loi, j’en suis parfaitement consciente mais c’est un geste d’humanité que je considère tout à fait normal », déclarait Marine Carrère d’Encausse le 5 septembre sur France Inter.

Un projet de loi pour 2024

Ni l’euthanasie ni le suicide assisté ne sont, aujourd’hui, autorisés en France mais le gouvernement planche à un changement de la législation pour y introduire l’aide active à mourir. Un projet de loi en discussion depuis des mois devrait être dévoilé d’ici fin septembre pour être débattu à l’Assemblée nationale début 2024.

D’après Le Monde, les termes « suicide » ou « euthanasie » ne devraient pas y figurer, au profit d’une expression comprenant le terme « mourir ». Un casse-tête, puisque comme le rappelle l’expert en droit de la santé François Stasse au journal, « si on remplace « euthanasie » ou « assistance au suicide », il va falloir trouver des mots ou des formules juridiquement précis sur des sujets qui engagent la responsabilité pénale des acteurs, [car] il y a un impératif constitutionnel de clarté de la loi. »

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