L’Europe et le mirage de la neutralité carbone

La centrale nucléaire du Bugey à Saint-Vulbas (Ain), en mai 2022.  - Credit:Mourad Allili/MaxPPP
La centrale nucléaire du Bugey à Saint-Vulbas (Ain), en mai 2022. - Credit:Mourad Allili/MaxPPP

À lire ce graphique, on réalise à quel point l'objectif d'une Europe atteignant la neutralité carbone en 2050 est immense. La dépendance de l'Union européenne (UE) aux hydrocarbures est patente et perdurera bien au-delà de 2035, échéance à laquelle les véhicules à moteur thermique devront avoir été retirés du marché des automobiles neuves. Une clause de revoyure est prévue, si bien qu'en 2026 les tenants du moteur thermique tenteront de repousser l'échéance.

Pour encore longtemps, la moindre tension au Proche et au Moyen-Orient provoquera des hausses de prix à la pompe et des tensions politiques et sociales en Europe. Le nucléaire est trop peu développé pour remplacer les énergies fossiles. L'Europe a fixé des objectifs élevés pour les renouvelables : 42,5 % de la consommation finale d'énergie d'ici à 2030. Là aussi, c'est très ambitieux…

De lourds investissements sont nécessaires. Le plan de relance européen et sa béquille dite « REPowerEU », ajoutée à la suite de l'arrêt du gaz russe, y pourvoient en partie. Le recours à l'épargne dormante des Européens est toutefois indispensable.

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