L’Europe évalue le coût de la neutralité carbone en 2050 à 1 500 milliards d’euros par an

Si l’Europe veut tenir ses objectifs de neutralité carbone au mitan du siècle et réduire ses émissions de CO2 de 90 % d’ici à 2040, il lui en coûtera 1 500 milliards d’euros par an à partir de 2031, selon un document préparatoire qu’a pu lire le Financial Times.

Selon Bruxelles, même si ce niveau d’investissement est élevé, il “ferait plus que compenser le coût considérable de l’inaction, alors que les effets du réchauffement climatique deviennent de plus en plus évidents”, souligne le quotidien britannique.

La Commission a également calculé que les pays membres pourraient “économiser 2 400 milliards d’euros” en dommages liés au réchauffement s’ils tiennent l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, prévu par l’accord de Paris. Et réduiraient “les coûts des importations de combustibles fossiles de 2 800 milliards d’euros” sur la même période (2031-2050), poursuit le quotidien économique.

“Accélérer” la transition

Ce nouvel objectif de réduction des émissions de 90 % d’ici à 2040 devrait permettre d’“accélérer” la transition climatique, “alors que les dommages économiques causés par les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent”.

Pourtant, dans l’industrie comme dans l’agriculture, l’opposition aux plans d’adaptation au changement climatique grandit, et beaucoup “estiment que ces exigences sont trop lourdes, compte tenu de l’inflation élevée et des répercussions de la crise énergétique provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie”, rappelle le quotidien économique. C’est le cas des agriculteurs, qui protestent en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en Roumanie.

Par ailleurs, plusieurs dirigeants européens, à l’instar du président français, Emmanuel Macron, et du Premier ministre belge, Alexander De Croo, “ont appelé à une ‘pause’ dans la législation sur le climat”. Au contraire, souligne le Financial Times, Bruxelles évoque dans son brouillon la “chance” que la transition “joue un rôle moteur dans les secteurs des technologies propres, stabilise les factures d’énergie, crée les bons emplois de demain, améliore notre qualité de vie et nous protège des pires conséquences des dangers climatiques”.

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