L’eurodéputé Marc Tarabella donne sa version dans l’affaire de corruption au Parlement européen

En larmes, l'eurodéputé belge décrit sa vie depuis sa mise en accusation dans l'affaire de corruption au sein du Parlement européen.

"Je vois mon visage à la une du JT, tous les soirs, mon nom est partout, le nom que porte ma famille, ma maman, ma femme, ma sœur, ma fille et mon fils, qui eux non plus n’ont jamais mérité cela", explique-t-il sous l’émotion.

Marc Tarabella est toujours poursuivi dans cette affaire, mais la justice belge a décidé de lui retirer son bracelet électronique, le voici donc libéré sous conditions. Avec ce nouveau statut, le parlementaire se sent libre, sans commenter l'enquête, de donner sa version des faits : des perquisitions inattendues jusqu'à son passage en prison.

"Des policiers, nombreux, arrivent à la maison, accompagnés du juge d'instruction et de la présidente de l’assemblée, madame Metsola, pour une perquisition. Je suis stupéfait, abasourdi, ma femme et mon fils sont sous le choc. Les policiers me disent qu'ils doivent procéder à la perquisition, ils m'expliquent qu'ils cherchent de l'argent liquide, voir des objets de luxe, je ne comprends pas quel argent", décrit-il sur les premiers jours de l’enquête.

"Et puis c’est l’horreur. Je passe plusieurs mois en prison. La prison ce n’est pas facile pour un coupable, mais encore pire pour un innocent", insiste Marc Tarabella.

Il se dit trahi par l'homme qu'il considérait comme son ami. L’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri est soupçonné d'être le cerveau de ce système de corruption. Ce dernier collabore désormais avec la justice sous le statut de repenti.

"Tout ça sur la seule base de dires d’un homme qui aurait admis par la suite être à la tête d’une organisation criminelle et qui a jeté mon nom en pâture pour espérer ne pas être dévoré. On a tous un jour été déçu par un ami qui vous a menti", dénonce le parlementaire belge.

Selon son avocat, Marc Tarabella devra répondre à tous les appels de la police, il n'a pas le droit de quitter le territoire sans autorisation et ne peut pas entrer en contact avec les autres accusés.