L’Espagne met un terme aux visas dorés, ce “mal de tête” européen

Les visas dorés sont “en voie de disparation” sur le sol européen, d’après le site madrilène de centre droit El Confidencial. Le 9 avril, à l’issue d’un Conseil des ministres, le gouvernement espagnol de gauche a emboîté le pas de plusieurs de ses voisins du bloc communautaire en annonçant la fin de ces permis de séjour “spéciaux”, selon la formule du quotidien El Periódico de Catalunya, classé au centre gauche.

En Espagne, la délivrance des visas dorés est entrée en vigueur en 2013 grâce à une mesure du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Chaque citoyen non européen pouvait en obtenir un “ipso facto” en échange d’un investissement d’au moins 500 000 euros dans l’immobilier espagnol, détaille El Confidencial, mais également en cas d’investissement supérieur à 2 millions d’euros dans la dette publique espagnole, ou à 1 million d’euros dans des projets entrepreneuriaux.

Plus de 14 000 de ces titres ont été délivrés au cours de la dernière décennie dans le pays, d’après les chiffres officiels relatés par le média en ligne.

El Periódico précise de son côté que la nouvelle mesure prise par l’actuel exécutif espagnol “se limitera uniquement à l’achat des biens immobiliers”.

Spéculation immobilière

Ce sujet est justement mis en avant dans l’argumentaire du gouvernement du Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, observe El Confidencial : il cherche à “mettre fin à la spéculation qui a fait monter en flèche les prix de l’immobilier sur tout le territoire espagnol”, en particulier dans les zones très touristiques et les grandes villes.

En 2023, l’Irlande et le Portugal ont supprimé “ces visas de privilège” pour les mêmes raisons, rappelle El País, quotidien proche des socialistes espagnols.

Outre-Pyrénées, la mesure est donc “symbolique”, mais elle aura “des effets limités”, car elle n’affectera qu’“à peine” le marché dans son ensemble, à en croire El Periódico. Quelque 530 000 logements ont été vendus en Espagne l’an passé, “dont 87 000 à des étrangers (en majorité européens, et moins de 10 % au-dessus de 500 000 euros)”.

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