L’envolée du prix du riz en Indonésie est hors de contrôle

“Sur le marché de gros de Cipinang [à Jakarta], le prix du riz de qualité moyenne est passé, le 3 octobre, de 9 000 à 13 000 roupies [c’est-à-dire de 60 à 90 centimes d’euro] le kilo. Ce prix est bien supérieur à celui de la vente au détail, plafonné par le gouvernement à 9 450 roupies le kilo”, constate Koran Tempo le 6 octobre.

Si le gouvernement n’agit pas rapidement, met en garde le journal de Jakarta, ces prix vont continuer de s’envoler. Car si actuellement les commerçants sont encore en train d’écouler leurs stocks, une fois que ceux-ci seront épuisés, ils vendront leurs nouvelles récoltes, dont le prix sera touché par la flambée des coûts du transport. Au début de septembre, le prix des carburants a en effet enregistré une hausse de 32 %.

Selon le quotidien indonésien, le moyen le plus rapide de contrôler les prix serait de proposer aux commerçants (ou aux consommateurs) des stocks de riz à un prix en dessous du cours officiel. En juin, l’Indonésie affirmait disposer de surplus de riz s’élevant à près de 7 millions de tonnes pour la fin de l’année 2022, et la Chine affirmait même vouloir lui en acheter 2,5 millions de tonnes.

Mais, désormais, “le problème c’est que les réserves de riz de l’Agence des affaires logistiques (Bulog) ne sont que de 800 000 tonnes. Il en faudrait le double pour que le gouvernement puisse répondre à la demande et faire baisser les prix.”

“Ouvrir le robinet des importations”

Ainsi, Koran Tempo suggère que Bulog travaille de toute urgence avec les petits riziculteurs et des entreprises publiques productrices de riz pour renflouer ses stocks.

“Si cela ne suffit pas, il faut mettre notre fierté nationale de côté et ne pas hésiter à ouvrir le robinet des importations.”

Le péril qui se profile pourrait être encore plus grand qu’en 1997, année où la longue sécheresse causée par El Niño (phénomène climatique qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau) et la crise monétaire en Asie du Sud-Est avaient provoqué une flambée des prix du riz dans l’archipel.

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