« L’effet des arbres sur le changement climatique est peut-être plus important » que prévu

ENTRETIEN. Selon une étude, les plantes absorberaient plus de carbone que prévu, ce qui pourrait atténuer le réchauffement climatique. Matthias Cuntz, de l’Inrae, nous explique.

La Vallée du Loup, dans le parc naturel régional des Préalpes d'Azur, en aout 2022. - Credit:MARTIN BERTRAND / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une « bonne nouvelle, mais pas un miracle ». Une étude internationale menée par la Western Sydney University, parue le 17 novembre, brosse un tableau – un peu plus – optimiste pour l'avenir de notre planète et ses capacités d'adaptation au changement climatique. Selon une modélisation écologique réalisée par des chercheurs en sciences environnementales, à laquelle a participé l'Inrae, les plantes seraient en effet capables de capter davantage de CO2 rejeté par les activités humaines dans l'atmosphère que prévu.

Il est en effet établi que les plantes apprécient le CO2. Lors du processus de photosynthèse, l'énergie solaire leur sert à transformer le CO2 en sucres pour stimuler leur croissance et leur métabolisme. Ce CO2 est ensuite stocké dans le bois des arbres en croissance et par la décomposition lente de la matière organique dans les sols, ce que l'on appelle « puits de carbone ».

Ce phénomène naturel participe à atténuer les effets du changement climatique en absorbant une partie des émissions issues des énergies fossiles et en réduisant la quantité de carbone dans l'atmosphère.

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Dans cette étude, basée sur un scénario climatique à hautes émissions, conduisant à un réchauffement de 4,5 °C en 2100, la capacité des plantes à absorber le carbone reste intacte après 2070, ce qui réduit la vitesse du réchauffement climatique par rapport à ce qui est projeté par le modèle existant.

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