L’avis tranché de Bérénice Béjo sur le discours de Judith Godrèche aux César : "C’était ultra-violent"

Organisée en février dernier, la 49e cérémonie des César ne restera pas seulement dans les annales pour le triomphe d’Anatomie d’une chute de Justine Triet qui a reçu six prix – dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Le moment le plus fort de cette cérémonie a sans nul doute été le poignant discours de Judith Godrèche sur les violences sexuelles dans le monde du cinéma.

L’avis de Bérénice Bejo sur le discours de Judith Godrèche aux César

"Je sais que ça fait peur. Perdre des subvention, perdre des rôles, perdre son travail. Moi aussi, j'ai peur. (...) Ça fait maintenant trente ans que le silence est mon moteur. J'imagine pourtant l'incroyable mélodie que nous pourrions composer ensemble. (...) Une égratignure sur la carcasse de notre curieuse famille. C'est tellement rien, comparé à un coup de poing dans le nez, à une enfant pris d'assaut comme une ville assiégée par un adulte tout-puissant sous le regard silencieux d'une équipe. À un réalisateur qui, tout en chuchotant, m'entraîne sur son lit sous prétexte de devoir comprendre qui je suis vraiment. C'est vraiment rien, comparé à 45 prises avec des mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans", a-t-elle notamment déclaré.

Plus de trois mois après la cérémonie, les paroles de Judith Godrèche résonnent encore dans la tête de Bérénice Béjo. La comédienne s’est d’ailleurs confiée sur cette prise de parole dans un article paru dans Ciné Télé Revue. "C'était ultra-violent, mais elle a eu le courage de libérer la parole. On ne peut pas tous le faire, et il ne faut pas juger ceux qui n'y arrivent pas. Parce qu'on a le droit d'être terrifié à l'idée de parler. Ce n'est pas facile, ni sans danger de dénoncer. Mais Judith, elle a eu le cran ! Pour moi qui ai une petite fille, je ne pourrai jamais la remercier assez. Aujourd'hui, les femmes savent qu'elles peuvent appeler au secours."

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