L’avenir sobre mais heureux de l’association Negawatt

L’association Negawatt vient d’affiner son scénario énergétique pour atteindre l’objectif fixé dans la loi climat de 2015 d’une France neutre en carbone en 2050. Principal outil : une sobriété énergétique qui tourne le dos à des décennies de surconsommation.

ENGAGEMENTS. enfonce le même clou depuis pile 20 ans. L’association qui regroupe 1500 spécialistes de l’énergie dans toute la France publie une nouvelle version de son scénario qui doit permettre à la France de respecter ses objectifs nationaux, européens et internationaux. "Nous partons de nos engagements fixés par la loi française, les directives européennes et les négociations sur le climat, résume Stéphane Chatelin, directeur de l’association. Nous devons diviser par deux notre consommation d’énergie finale en 2050, réduire d’au moins 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et tout faire pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C d’ici la fin du siècle". Mais il ne s’agit pas seulement de climat. Ces énergéticiens y ajoutent également le respect des que les Etats se sont engagés à respecter d’ici 2030. Y figurent notamment la santé pour tous, l’éradication des maladies, une consommation responsable, une croissance économique soutenable.

Dans le domaine de l’énergie, réussir à remplir tous ces enjeux passe par la sobriété. Les outils sont tous à disposition, les politiques publiques les ont enclenchés, les entreprises et les ingénieurs sont prêts à s’y atteler : isolation des bâtiments, lutte contre les gaspillages, report des déplacements de la voiture individuelle vers les transports en commun, réduction des déplacements de marchandises, baisse de la consommation des voitures et camions, fin de l’étalement urbain, recyclage des déchets, allongement de la durée de vie des appareils, utilisation de produits biosourcés, énergies renouvelables. Toutes ces politiques publiques sont couchées dans des dizaines de lois adoptées depuis le début du siècle. "Sauf que nous préconisons d’en finir avec la politique des petits pas, corrige Stéphane Chatelin. Nous prônons par exemple que la rénovation des bâtiments soit toujours complète et performante afin de faire en sorte que le parc immobilier soit le plus vite possible entièrement en basse co[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi