A l’Assemblée, n’appelez surtout pas les ex-UMP «LR»

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, à l'Assemblée nationale le 2 décembre 2014.

Sur la ligne sarkozyste, Jacob a voulu rebaptiser son groupe de députés Les Républicains et refusé de recourir à un sigle. L’objet d’une bataille de cour de récré.

Les ex-UMP poursuivent leur ripolinage lexical. Après l’adoption du nom «Les Républicains» par le parti sarkozyste, c’est au tour du groupe UMP à l’Assemblée de se rebaptiser. Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, en a fait officiellement la demande ce mardi matin, une mue déjà annoncée au Journal officiel. Sauf que le nouveau nom de «groupe Les Républicains» irrite les autres partis et le climat a été houleux en conférence des Présidents de l’Assemblée, ce matin, où se fixe l’ordre du jour parlementaire.

Christian Jacob ne décolère pas : «c’est la première fois que j’ai menacé de quitter la conférence. Ce n’est pas à la majorité de déterminer le nom de l’opposition. Je me suis fâché contre ce sectarisme patenté.» L’ex-UMP est particulièrement remonté contre Bruno Le Roux, son homologue socialiste, qui «avait décidé qu’on n’avait pas le droit d’utiliser un sigle.» Or c’est précisément ce que veut éviter Nicolas Sarkozy, qui trouve cela ringard et rêve que l’appellation «président des Républicains» – plus noble que patron de LR – entre dans les mœurs.

Christian Jacob a tenu cette ligne mordicus : pas de groupe LR. La majorité, déjà agacée par l’OPA de Nicolas Sarkozy sur ce qualificatif en principe commun à tous, voulait l’imposer : «parce que la République ne leur appartient pas. Et question de parallélisme des formes, nous avons aussi un sigle», rétorque-t-on au groupe PS.

La conférence des présidents a tranché : puisque le groupe Les Républicains ne veut pas lâcher, tous les groupes politiques auront droit à leur dénomination en toutes lettres. Deux groupes de gauche, les socialistes et les radicaux, pourront donc à leur tour afficher l’étiquette de « républicain »: les socialistes qui se dénomment SRC (socialiste, républicain et citoyen) et les radicaux appelés «RRDP» (radical, républicain et (...)

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