A l’Assemblée, les troupes conservent leurs positions

L’adresse de Macron lundi n’a pas totalement rassuré au sein de la majorité. L’opposition, elle, réfléchit à la meilleure manière de poursuivre les hostilités.

Au Palais-Bourbon, les jours de crise, certaines habitudes se perpétuent. Par exemple, le style Nicolas Dupont-Aignan. Le député de Debout la France passe tellement de temps dans la salle des Quatre-Colonnes, où se croisent les élus et les journalistes, qu’en fin de journée, on a le sentiment de s’adresser à un confrère. Nicolas Dupont-Aignan n’a pas aimé le discours de la veille, celui d’Emmanuel Macron, et il a fait en sorte que tout le pays le sache. Bien évidemment, il parle en son nom, pas en celui des gilets jaunes.

Mardi, à l’Assemblée nationale, les députés de la majorité se sont faits rares. Ceux qui défilent affichent un sourire, ils se disent «soulagés» après les annonces du chef de l’Etat. En coulisses, c’était un brin plus compliqué. Lors de la réunion de groupe, c’était «tendu», confie Matthieu Orphelin. Les reproches sont nombreux. Une élue de la région parisienne détaille : «On a le sentiment de ne pas être écoutés. Ça fait plusieurs mois qu’on tente de se faire entendre après s’être fait tirer les oreilles en circonscription… Cette crise aurait pu être évitée.» Un autre se montre plus sévère à l’endroit d’Emmanuel Macron, qui reçoit les maires de droite des Yvelines, pour «demander» des conseils - «alors que ce n’est pas à Versailles que l’on croise des gilets jaunes» -, et qui laisse ses députés face à la fronde des gilets jaunes et son «lot d’agressions physiques».

Service après-vente. Le message est passé. Mardi soir, tous les députés de la majorité ont été reçus à l’Elysée. Erwan Balanant, député Modem du Finistère, prévient : «Nous n’allons pas à l’Elysée pour boire un coup ou manger des petits fours.» Ils espèrent que Macron s’appuiera sur eux pour reconquérir les cœurs. Au milieu des doutes, certains préfèrent regarder le bon côté des choses, à l’image du député Bruno Bonnell, tout (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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