L’ascension du mont Fuji sera payante dès cet été

Lundi 13 mai, la préfecture de Yamanashi, qui se trouve à l’ouest de Tokyo, a annoncé qu’il faudra désormais mettre la main à la poche pour visiter le plus célèbre et le plus haut des sommets japonais. Ainsi pour gravir le mont Fuji (3 776 mètres d’altitude) durant son ouverture estivale (entre le 1er juillet et le 10 septembre), les randonneurs devront s’inscrire préalablement à un site dédié et débourser 2 000 yens (l’équivalent de 12 euros), selon des informations relayées par la chaîne publique du pays, NHK.

Ainsi, le site Internet, disponible en trois langues (japonais, anglais et chinois), limitera le nombre journalier de randonneurs à 4 000 personnes et la réservation sera ouverte dès le 20 mai. La préfecture va installer un point de contrôle à la cinquième station (2 300 mètres d’altitude) du chemin de randonnée Yoshida emprunté par 60 % des randonneurs. Sitôt arrivé sur place, le visiteur sera tenu de montrer un QR code qui lui sera envoyé après le paiement de la taxe.

Nous avons mis en place ce système dans le but de réduire au maximum le nombre de problème et de rendre l’ascension plus pratique pour les randonneurs. C’est pour que nous puissions accueillir les visiteurs japonais et étrangers en toute sécurité”, déclare Kotaro Nagasaki, gouverneure de la préfecture de Yamanashi, cité par NHK.

En dehors de la saison estivale, le mont est généralement considéré comme impraticable pour les amateurs en raison de la neige et des vents forts qui soufflent surtout au niveau du sommet.

Prises de risques et incivilités

Depuis la fin de la pandémie du Covid-19 et la reprise du tourisme international, le mont Fuji fait face à un accroissement spectaculaire de visiteurs, qui s’est élevé à plus de 135 000 personnes entre juillet et septembre 2023, rapporte le journal Asahi Shimbun. Un peu moins de 4 000 d’entre eux ont gravi le sommet sans dormir dans un refuge, ce qui, commente le quotidien, peut s’avérer dangereux car ils ne prennent pas de repos nécessaire.

Ce surtourisme donnait lieu à des incivilités, comme le soulignait en février le journal Sankei Shimbun. Certains randonneurs dorment dans le sentier dans un sac de couchage, tandis que d’autres entrent sur le site d’un refuge sans autorisation, sans parler des personnes qui jettent par terre des pots de nouilles instantanées ou gravissent le volcan sans suivre le chemin indiqué”, énumérait-il.

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