Quand l’armée française s’entraîne avec un mini-drone en milieu urbain

Un soldat du 3e RPIMa s'apprête à faire décoller un drone black hornet 3 dans le camp de Sissonne pour la compétition Dronex entre 16 régiments de l'armée de terre.   - Credit:Clément Machecourt
Un soldat du 3e RPIMa s'apprête à faire décoller un drone black hornet 3 dans le camp de Sissonne pour la compétition Dronex entre 16 régiments de l'armée de terre. - Credit:Clément Machecourt

« Là, ce n'est pas une mine ? » Penchés sur l'écran, les deux soldats du 1er régiment de hussard parachutiste (1er RHP) hésitent. La photo prise avec black hornet (frelon noir) 3, un nano drone norvégien de 18 g, n'est pas nette. « Si, regarde, il y a deux autres. C'est un bouchon de mines[soit plusieurs mines éparpillées dans une zone précise, NDLR] », confirme l'un d'eux. Réunies du 21 au 22 mai sur le camp de Sissonne (Aisne), seize équipes de différentes unités participent au challenge Dronex. C'est la première fois que la France organise une telle compétition pour ses militaires télépilotes.

Les militaires font notamment évoluer leur black hornet au Cenzub, le centre d'entraînement aux actions en zone urbaine. Au milieu des forêts et campagnes du nord de la France, c'est une fausse ville de la taille de 5 000 habitants qui a vu le jour en 2012. Depuis, cette cité d'entraînement, appelée Jeoffrécourt – du nom donné en référence à un ancien village médiéval disparu –, voit passer, avant leur départ en opération, tous les régiments de l'armée de terre pour valider les fondamentaux du combat urbain.

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Mini-hélicoptère

Robots et drones y sont de plus en plus intégrés à la manœuvre des unités. Petit (16 cm de longueur) et discret, le black hornet sert uniquement à la reconnaissance et au renseignement. Le nano drone aux airs d'hélicoptère peut voler jusqu'à 1 600 mètres, pour un vol d'environ 30 minutes. Mais des vents sup [...] Lire la suite