« L’Arche de Rantanplan », le Lucky Luke qui imagine le Far West « à l’heure de Sandrine Rousseau »

Lucky Luke
Dargaud Lucky Luke

BANDE DESSINÉE - Le Far West « à l’heure de Sandrine Rousseau ». C’est par ces mots que le scénariste de Lucky Luke Jul a décrits, dans les colonnes du Point, le nouvel épisode des aventures du célèbre cow-boy qui est sorti ce vendredi 21 octobre.

Dans LArche de Rantanplan, 82e album de Lucky Luke, le héros fait la rencontre, au Texas, d’un nouvel individu, un certain Ovide Byrde. Décrit comme un doux rêveur, celui-ci recueille dans sa ferme des bêtes blessées et abandonnées, sous l’œil moqueur de son époque, indifférente au sort des animaux.

Mais voilà, le jour où Byrde découvre de l’or et devient subitement riche, il se voit manipuler par une bande de méchants qui font de lui un tyran prêt à tout au nom du bien-être animal. La situation le dépasse. C’est là qu’intervient Lucky Luke, bien décidé à rétablir la justice.

Ce nouveau bandit, Jul ne l’a pas créé de toutes pièces. Il s’est inspiré de Henry Bergh, un pionnier du droit animal aux États-Unis. « Je suis tombé par hasard sur l’histoire de Bergh, qui a fondé en 1866 la première SPA américaine, avec l’aide notamment d’un milliardaire français qui avait fait fortune dans le commerce de peaux et de fourrures et qui, selon la légende, se serait repenti sur son lit de mort et aurait légué tout son argent à la défense des animaux », raconte l’auteur dans une interview pour Le Point.

Le reflet d’un conflit générationnel

Lucky Luke est, dans cet ouvrage, lui-même confronté à la souffrance animale, son fidèle destrier Jolly Jumper s’étant fait tirer dessus. « Quand [il] se penche sur son cheval, j’ai retrouvé les mêmes sentiments donc j’ai essayé de traduire ça graphiquement « , renseigne le dessinateur Achdé à franceinfo.

Protection des animaux, végétarisme... LArche de Rantanplan résonne avec l’actualité grâce à sa galerie de personnages, comme le premier supporteur d’Ovide Byrde : Poireau Agile. C’est un enfant et il est opposé aux pratiques ancestrales de sa tribu, et notamment la chasse de bison.

« Si vous regardez aujourd’hui les membres les plus actifs de groupes comme L214 ou Extinction Rébellion, ce sont des gamins », ajoute Jul. Un symbole, selon lui, du conflit générationnel « entre certains enfants et leurs parents [...] sur l’engagement et la radicalité des actions à entreprendre en faveur des animaux ».

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