L’«Aquarius», vaisseau admirable

Précise et didactique, la BD documentaire de Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso dépeint les actions de l’ex-navire humanitaire et rapporte les témoignages de migrants et de sauveteurs.

L’Aquarius est mort, vive l’Aquarius ! Ce bateau humanitaire, qui portait secours aux migrants entre l’Europe et la Libye, a fait l’objet de nombreux reportages, documentaires, films et livres. Il a désormais sa bande dessinée. Sortie l’an dernier en Italie, A bord de l’Aquarius vient d’être traduite en français aux éditions Futuropolis. Une parution qui prend une saveur particulière puisqu’elle intervient un peu plus d’un mois après que l’Aquarius a annoncé, le 6 décembre, mettre fin à ses activités. Les organisations qui l’affrétaient, SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, n’étaient pas parvenues à trouver un pays qui leur accorderait un nouveau pavillon, indispensable pour naviguer, et l’Italie avait décidé de leur fermer ses ports siciliens où les rescapés débarquaient jusqu’alors. Depuis, une poignée d’autres navires d’ONG ont repris la mer, non sans difficultés. Comme l’ONG allemande Sea Watch qui a dû garder à bord des rescapés une vingtaine de jours, aucun pays ne l’autorisant à accoster. Ou l’Espagnole ProActiva Open Arms, empêchée de quitter le port de Barcelone depuis cette semaine. Dans ce contexte, où porter secours est de plus en plus difficile, la bande dessinée écrite par Marco Rizzo et illustrée par Lelio Bonaccorso est précieuse, parce qu’en racontant ce qu’a été l’Aquarius, elle rappelle que les histoires de migrations, aussi terribles soient-elles, peuvent être aussi des histoires de fraternité.

«Désinformation». L’ouvrage est très didactique. Il explique presque tout du fonctionnement du navire et des opérations de secours. Il relate les histoires et trajectoires personnelles de quelques-uns du millier de migrants rencontrés. Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, qui ont déjà publié un livre pour enfants sur l’immigration, ont aussi eu recours aux données de (...)

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