L’apocalypse, c’est maintenant ?

Une illustration aux allures de tableau médiéval présente des chevaliers qui semblent tout droit venus de l’au-delà. Le titre rend le message plus explicite : “L’apocalypse, c’est maintenant ?” s’interroge Il Venerdì. Dans l’article principal introduisant son dossier, l’hebdomadaire italien se pose cette question : “Est-on vraiment arrivé en trois ans au bord du précipice ?”

Le journal s’essaye à un résumé – un brin chaotique – des événements qui ont affligé la planète depuis 2020. “Nous venons de sortir du mois de septembre le plus chaud de l’histoire, n’en déplaise aux climatosceptiques, et tandis que nous étions encore sous le choc de la pandémie (qui a fait bondir la consommation d’anxiolytiques), est arrivée l’invasion russe de l’Ukraine. Avec elle, l’hypothèse d’une troisième guerre mondiale.”

“Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, l’antique question israélo-palestinienne s’est réveillée, avec un prologue de film d’horreur, suivi d’un massacre et peut-être d’une escalade.”

“Scénarios du pire”

“De la peste, de la faim et de la guerre, délivre-nous Seigneur”, dit une célèbre prière du XIVe siècle. Les choses ne semblent pas avoir changé tant que ça, constate Il Venerdì, qui ajoute qu’une nouvelle menace se profile : celle d’une intelligence artificielle qui pourrait devenir incontrôlable. “De Bruxelles à Washington, on assiste à une multiplication des lois pour la contrôler et les créateurs de ChatGPT eux-mêmes ont créé une unité pour se préparer aux scénarios du pire”, s’alarme le journal progressiste.

Pourtant, pour les experts interrogés par le média transalpin, des solutions existent face à tous ces enjeux… à condition d’en avoir la volonté politique. Par ailleurs, du point de vue des historiens, le passé – que l’on tend à idéaliser – n’était pas forcément moins morose que notre présent. La crainte d’une apocalypse a quant à elle toujours existé.

“Sauf qu’aujourd’hui il y a un élément nouveau : les réseaux sociaux”, souligne Il Venerdì, qui explique le rôle néfaste qu’ils peuvent jouer. “Il y a quelques années de cela, Facebook a découvert que les messages qui portaient des sentiments négatifs devenaient cinq fois plus viraux, c’est pourquoi il a orienté l’algorithme pour les valoriser”, raconte l’hebdomadaire. Ainsi, ce n’est pas tant le monde autour de nous qui aurait changé pour le pire, mais plutôt notre perception de celui-ci. “Plus que l’apocalypse en elle-même, c’est celle qui est à l’intérieur de nous qui nous fait peur”, résume le titre.

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