Pour l’Allemagne, il faut explorer les grands fonds marins avant de les exploiter

Début novembre 2022, l'Allemagne s'est prononcée pour un moratoire de l'exploitation des grands fonds marins, le temps d'établir des normes aptes à préserver un écosystème encore largement inexploré.

Pour l’Allemagne, il faut explorer les grands fonds marins avant de les exploiter

Logo energiezukunft Crédit : energiezukunft
Logo energiezukunft Crédit : energiezukunft

La transition énergétique repose sur des besoins croissants en métaux comme le cuivre, le nickel, le cobalt ou le zinc, qui sont utilisés dans les voitures électriques et les cellules photovoltaïques. De nombreuses entreprises souhaiteraient s’en procurer rapidement en grandes quantités et envisagent pour cela d’exploiter les grands fonds marins, qui abritent de grands gisements de matières premières situés entre 2000 et 6000 mètres de profondeur.

Pourtant, une grande partie des eaux profondes sont protégées par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et les fonds marins ont été déclarés "patrimoine commun de l’humanité" en 1982. Toute demande d’extraction commerciale doit ainsi être approuvée par le Conseil de l’Autorité internationale des fonds marins et soutenue par un État membre de la Convention des Nations unies. Par ailleurs, de nombreuses voix s’élèvent pour freiner cet appétit croissant, car l’impact environnemental de cette forme d’exploitation minière relève en grande partie de l’inconnu.

D’après le magazine en ligne energiezukunft, les premières études réalisées sont arrivées à la conclusion que ces activités seraient nuisibles à l’écosystème, sans pouvoir encore en estimer l’ampleur. C’est sur la base de ces premières recherches que le gouvernement allemand s’est pour la première fois déclaré en faveur d’une "pause de précaution". À l’instar de certains scientifiques et de plusieurs ONG, l’Allemagne a donc demandé le 1er novembre 2022, lors de la 27e session du Conseil de l'Autorité internationale des fonds marins, un moratoire de l’exploitation des grands fonds marins, en raison de l’insuffisance des connaissances existantes, tant sur ce milieu encore largement inexploré que sur l’impact engendré par une activité minière.

L’Allemagne ne soutiendra donc pas de demande d’extraction commerciale de matières premières et demande aux autres États membres de l’[...]

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