L’alerte enlèvement levée, Neilylah et sa mère retrouvées saines et sauves à Sevran

La mère du bébé d’un mois avait enlevé l’enfant à l’hôpital de Meaux, jeudi 18 janvier entre 19h35 et 20h30, alors que le nourrisson allait être placé.

JUSTICE - Un « dénouement rapide et heureux ». Le procureur de Meaux Jean-Baptiste Bladier a annoncé, ce vendredi 19 janvier, que la petite Neilylah et sa mère ont été retrouvées saines et sauves à Sevran (Seine-Saint-Denis) grâce à l’alerte enlèvement.

Le plan avait été déclenché quelques heures plus tôt, après que le bébé a disparu de l’hôpital de Meaux, jeudi 18 janvier entre 19h35 et 20h30. « L’alerte enlèvement a fait son effet », a salué le magistrat, qui a annoncé le placement en garde à vue de la mère. Cette dernière, sans domicile fixe, est soupçonnée d’avoir enlevé son enfant qui allait être confiée aux services sociaux, a précisé Jean-Baptiste Bladier.

Née fin 2023 au sein de l’hôpital, Neilylah a été « orientée avec sa maman dans une unité enfant », compte tenu de la « précarité sociale » de la mère, a indiqué le procureur. « Durant cet accueil, le personnel médical relève des éléments d’inquiétude relativement à la prise en charge du nourrisson par sa mère, notamment de non-respect de règles de sécurité élémentaires de sa part, y compris, malgré des remarques et des explications du personnel soignant, des propos inadaptés et violents, ainsi que les comportements brutaux. »

« Ceci conduit à ce que le 16 janvier dernier, le service de l’aide sociale à l’enfance du département de Seine-et-Marne […] signale la situation au parquet de Meaux », qui a décidé du « placement provisoire » de l’enfant à l’aide sociale. Après la constatation de l’enlèvement deux jours plus tard, le parquet a décidé d’ouvrir « une enquête flagrante des chefs d’enlèvement mineur de moins de 15 ans » et de déclencher l’alerte enlèvement.

A quelques kilomètres de l’hôpital de Meaux, à Sevran, une passante a ainsi reconnu la mère de l’enfant dont la photo avait été diffusée avec l’alerte et a pu « la retenir le temps que les patrouilles » ne l’interpellent. « C’est bien la vigilance d’une personne, dont l’attention avait été sollicitée par ce dispositif, qui a pu identifier cette maman et son nourrisson et permettre que l’intervention des services de police », a dit le procureur.

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