L’album du Wu-Tang Clan sorti en un seul exemplaire enfin en écoute… en Australie
Ils ne sont qu’une poignée de personnes dans le monde entier à avoir eu la chance d’écouter Once Upon a Time in Shaolin.
Pourtant, cet album est l’œuvre du célèbre groupe new-yorkais
Wu-Tang Clan, qui a marqué l’histoire du rap de son empreinte dans les années 1990, rapporte la chaîne britannique BBC.
Once Upon a Time in Shaolin n’existe qu’en un seul exemplaire, et n’est pas disponible sur les plateformes de streaming.
Mais en juin, annonce la BBC, des séances d’écoute de ce disque devenu mythique seront organisées dans un musée australien.
Connu pour avoir “révolutionné à jamais le hip-hop”, le Wu-Tang Clan a finement observé son époque, raconte la BBC. La “valeur de la musique” était en train de chuter, “dépréciée par le streaming et le piratage en ligne”.
Le groupe new-yorkais s’est mis une idée en tête : renouer avec “un style musical Renaissance, vieux de plus de quatre cents ans”.
Le résultat d’une telle démarche : Once Upon a Time in Shaolin, un album réalisé en un exemplaire unique, travaillé “en secret” entre 2006 et 2013 à Marrakech, raconte la BBC.
Plus qu’un simple disque, il est pensé comme une “œuvre de Picasso” ou un “vestige égyptien”, selon la vision du producteur RZA.
L’album se présente dans une “boîte en nickel sculptée à la main contenant le manuscrit des paroles relié en cuir et un certificat d’authenticité”.
Seule “une poignée de personnes sur la planète” ont eu la chance d’écouter des extraits des 31 titres du disque.
Du 15 au 24 juin, cette liste de privilégiés va s’allonger. Le Museum of Old and New Art (Mona) de Tasmanie, en Australie, organisera des “petites soirées au cours desquelles le public pourra écouter pendant trente minutes un extrait soigneusement sélectionné de l’album”, rapporte la BBC.
“Il arrive parfois
qu’un objet
sur cette planète
possède des propriétés
mystiques qui
transcendent sa condition
matérielle.”
Jarrod Rawlins, directeur de la conservation
au Mona, à la BBC
Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’exposition intitulée “Namedropping” (littéralement “lâcher de noms”) organisée par le musée. Elle a pour thème : “Statut, notoriété et quête humaine”.