L’agrivoltaïsme : une filière innovante pour l’agriculture face au réchauffement climatique

À Loriol-sur-Drôme, un verger de cerisiers arbore une coiffe étonnante. Ici, les arbres ne sont pas recouverts de filets, mais de panneaux photovoltaïques juchés à cinq mètres de hauteur. Depuis un an, l’exploitation drômoise Clair Fruits, productrice de cerises, d'abricots, de kiwis ou encore de grenades sur 25 hectares, expérimente cette nouvelle cohabitation sur une petite parcelle d’arbres adultes, qu'elle a complétée cet hiver avec 3 hectares de jeunes cerisiers. Les panneaux servent à protéger les cultures des caprices de la météo (canicule, grêle, gel…), devenus plus fréquents avec le changement climatique. "Orientés nord sud, ils pivotent d’est en ouest selon la position du soleil et les besoins de la plante en luminosité. Quand il pleut, ils se mettent à la verticale si l’arbre a besoin d’eau, ou à l’horizontale si les cerises sont mûres, car la pluie les fait éclater", décrit l’arboriculteur Adrien Clair, qui bénéficie gratuitement de cet outil et n’en tire pas de revenu.

La technologie est développée par l’entreprise française Sun’Agri, née en 2019 dans le prolongement du programme éponyme mené depuis treize ans avec l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). La collaboration a permis d’élaborer des algorithmes de pilotage des panneaux reposant sur le modèle de croissance de la plante, les prévisions météo, des capteurs (température…) et les objectifs de l’agriculteur. Si nécessaire, celui-ci peut prendre la main (...)

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