L’Afrique du Sud à l’épreuve des urnes

Rise Mzansi et Action SA, deux partis qui espèrent se démarquer pour leur première élection nationale.  - Credit: Joséphine Kloeckner
Rise Mzansi et Action SA, deux partis qui espèrent se démarquer pour leur première élection nationale. - Credit: Joséphine Kloeckner

Sur les lampadaires, les affiches de campagne se superposent les unes aux autres en brochettes colorées. Les rues de toutes les villes et de tous les townships du pays se sont emplies pendant trois mois de militants aux tee-shirts colorés armés de flyers. Dans les rues de Soweto, des membres du parti uMkhonto we Sizwe (MK) accrochent des pancartes en dansant au rythme de la musique qui tambourine d'une sono sur roulettes. Ils reçoivent en réponse de nombreux klaxons de soutien. Le tout nouveau parti, fondé en décembre dernier, fait beaucoup parler de lui. Sa popularité tient principalement à son dirigeant, Jacob Zuma, toujours très populaire dans le pays malgré les scandales qui ont émaillé sa présidence de 2009 à 2018. « Il sait à quel point on souffre, il est le seul à pouvoir nous sauver », assure une femme âgée derrière son stand de légumes, dansant en rythme. Le MK pourrait arracher des voix précieuses à l'ANC, en perte de vitesse.

 - Credit: ©  Joséphine Kloeckner
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Le parti uMkhonto we Sizwe, du nom de l'ancienne branche armée de l'ANC, attire de nombreux Sud-Africains grâce à la figure de Jacob Zuma. © Joséphine Kloeckner

Selon le dernier sondage publié par la Social Research Foundation, le parti de la libération poursuit en effet sa chute dans les intentions de vote, avec au 22 mai le soutien de 40,8 % des électeurs. C'est 17 points de moins qu'aux dernières élections générales, en 2019. Si cela se concrétise, la perte de confiance dans le parti de la libération serait inédite, et i [...] Lire la suite