L’affaire « Marie-Antoinette » qui ébranle la présidence sud-coréenne

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et sa femme Kim Keon-hee.   - Credit:Hannah McKay/WPA Pool/Shuttersto/SIPA / SIPA / Hannah McKay/WPA Pool/Shuttersto
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et sa femme Kim Keon-hee. - Credit:Hannah McKay/WPA Pool/Shuttersto/SIPA / SIPA / Hannah McKay/WPA Pool/Shuttersto

Kim Keon-hee, l'épouse du président sud-coréen, est au cœur de la tourmente dans ce que la presse locale appelle « l'affaire du sac à main Dior ». « Je vais vous dire la vérité, la Révolution française, c'est à cause de l'extravagance de Marie-Antoinette », s'exclame à la télévision Kim Kyung-yul, cadre du parti conservateur au pouvoir. Pas de leçon d'histoire ici, l'homme politique s'attaque directement à la première dame dans une comparaison sulfureuse.

Tout commence au mois de septembre 2022. À l'aide d'une caméra espion cachée dans sa montre, le pasteur Choi Jae-young se filme en train d'acheter un sac à main Dior d'une valeur de 2 000 euros. Il se rend ensuite au bureau de la première dame, dont il s'est rapproché depuis plusieurs mois, et le lui offre. « Il ne faut pas acheter des choses aussi chères », dit celle-ci, surprise. Mais elle semble accepter le cadeau. Le piège se referme.

En Corée du Sud, pour éviter la corruption, il est interdit aux élus et à leurs époux de recevoir des cadeaux d'une valeur de plus de 700 euros. Le délit est passable de trois ans de prison.

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En novembre 2023, plus d'un an après les faits, la vidéo fait surface, publiée sur la chaîne YouTube Voice of Seoul, connue pour être opposée au président conservateur Yoon Suk-yeol. Le pasteur à l'origine de la vidéo s'explique : « J'ai voulu dénoncer les méfaits de Kim Keon-hee, le seul moyen était de lui tendre un piège. »

Une dé [...] Lire la suite